Un avertissement solennel pour l’inconverti (Charles Spurgeon)

Toi qui ne connais pas Dieu, qui ne croit pas en Christ, la mort est pour toi une chose terrible. Je n’ai pas besoin de te le dire, car ta conscience te le déclare déjà. Tu peux te moquer de la religion à ton aise, mais tu n’en ris pas alors que tu es seul face à toi-même. 

Craindre la mort 

Les plus grands vantards de la terre sont les plus grands lâches. Quand j’entends quelqu’un dire : « Je n’ai pas peur de mourir. Votre religion m’importe peu ! », je ne m’y laisse pas prendre. Je sais ce que cela signifie. Cet homme ne parle ainsi que pour cacher aux autres et à lui-même ses propres craintes, comme celui qui chante quand il se trouve seul dans l’obscurité. Regardez comme il pâlit lorsqu’une feuille d’arbre vient le soir frapper contre la vitre ! Observez-le au moment d’un orage, quand le tonnerre ébranle le sol ou, s’il a les nerfs robustes, peut-être ne dira-t-il rien, mais une terreur comprimée pèse sur lui pendant que la tempête gronde. 

Le chrétien ne fait pas ainsi, ni celui qui est animé d’un vrai courage. Il aime les éclairs et le tonnerre de son Dieu, il ne se sent jamais aussi heureux que lorsqu’il contemple les sublimes horreurs de l’orage. Il lui semble alors avoir des ailes et toute son âme est en jubilation. Le chrétien se plaît à répéter les paroles du cantique :

Ce Dieu terrible est à moi ; Il est mon Père bien-aimé ! S’il veut que je monte vers lui, Il m’enverra ses messagers puissants.

Oui, tu as peur de mourir, et voici ce qui me reste à te dire. Tu as bien raison de craindre la mort, et surtout de redouter de mourir maintenant ! Parce que tu as souvent échappé au trépas, tu penses peut-être y échapper longtemps encore. Funeste tranquillité ! La mort est là qui te presse de toutes parts. Ne la sens-tu pas frappant à droite et à gauche ?

La mort est comme un archer

Supposons que nous prenions un homme, que nous l’attachions à une colonne et que nous chargions un bon tireur de prendre son arc et ses flèches, et de les décocher sur lui. Une première flèche pourra bien s’écarter et frapper quelqu’un à sa droite. Une seconde ira frapper quelqu’un à sa gauche. Une autre passera peut-être au-dessus de sa tête ou tombera à ses pieds mais, tandis que les flèches volent et déchirent l’air en sifflant à ses oreilles, ne suppose pas que cet homme puisse rire et se moquer ! 

Il sait que l’archer continue à le prendre pour point de mire de ses coups, et il est parfaitement certain d’être atteint un moment ou l’autre. Qui pourra décrire la terreur qui s’empare de lui ? Il ne rit pas, ni ne dit : « Je ne mourrai pas. Voyez, cet homme en a tué plusieurs à mes côtés, mais jamais il ne me touchera. » Non, la possibilité de mort suffit pour le mater et le tenir en éveil car, au moment où il y pense le moins, la flèche viendra le percer.

La flèche n’attend pas

Aujourd’hui, cet homme dont je parle, c’est toi-même. Dieu a placé la flèche sur l’arc. Un de tes voisins est tombé à ta droite et un autre à ta gauche. La flèche va bientôt se diriger sur toi. Elle t’aurait même déjà frappé si Dieu l’avait voulu. Ne te moque donc pas de la mort et ne méprise pas l’éternité, mais demande-toi plutôt si tu es prêt à mourir, de peur que la mort ne survienne et ne te trouve en défaut. Souviens-toi qu’elle ne t’attendra pas. Si tu en as repoussé la pensée, elle ne repoussera pas ton départ pour s’accommoder à tes besoins. Elle ne te laissera pas même un instant de plus pour te tourner vers Dieu. La mort tue du premier coup qu’elle frappe, et après elle vient la damnation, sans espoir de renvoi.

Quiconque croit et a été baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croit pas sera condamné. (Marc 16.16)

Je t’annonce donc l’Évangile selon que Dieu veut qu’il soit annoncé. « Allez, dit-il, par tout le monde, et prêchez cet Evangile à toute créature. Allez, instruisez toutes les nations et baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » La foi en Jésus-Christ est la seule chance de salut qu’il reste à toute âme d’homme, et cette foi on en fait profession devant les hommes par le baptême. Telle est la méthode choisie par Dieu. Que le Seigneur daigne te faire la grâce d’obéir à ces deux grands commandements pour l’amour de Christ.


Cet article est tiré du livre : Le choix est devant toi de Charles Spurgeon