Méditation sur Exode 17:12 (Charles Spurgeon)

«Et ses mains restèrent fermes jusqu’au coucher du soleil.»

La prière de Moïse était si puissante que tout en dépendait. Son intercession entraîna davantage la déconfiture de l’ennemi que le combat que menait Josué. Toutefois, les deux étaient nécessaires.

Ainsi, dans le conflit que mène l’âme, la force et la ferveur, la détermination et la dévotion, la valeur et la véhémence, doivent toutes s’allier pour parvenir au succès. Vous devez lutter contre votre péché, mais la plus grande partie de cette lutte se fait quand vous êtes seul en secret avec Dieu.

Comme celle de Moïse, la prière présente devant le Seigneur les marques de l’alliance. La verge était le symbole du fait que Dieu œuvrait avec Moïse, le symbole du gouvernement de Dieu sur Israël. Apprenez, ami chrétien qui implorez le Seigneur, à présenter à Dieu sa promesse et son serment. Le Seigneur ne peut pas renier ses propres déclarations. Levez la verge de la promesse et recevez ce que vous voulez.

Moïse se fatigua, et alors ses amis lui vinrent en aide. Lorsque parfois votre prière s’épuise, que la foi vienne soutenir une main et qu’une sainte espérance supporte l’autre. Alors, la prière s’asseoit sur la pierre d’Israël, le rocher de notre salut, et elle persévère jusque dans la victoire. Prenez garde à l’épuisement dans votre dévotion. Si Moïse le ressentit, qui peut y échapper? Il est beaucoup plus simple de combattre le péché en public que de prier contre lui en secret.

La Bible ne nous dit pas que Josué se soit fatigué alors qu’il combattait, mais Moïse éprouva de la lassitude en prière. Plus l’exercice est spirituel, plus il est difficile pour la chair et le sang de s’y maintenir. Implorons donc Dieu qu’il nous accorde une force spéciale et que le Saint-Esprit, qui nous aide dans notre faiblesse, nous permette de garder les mains élevées, comme il aida Moïse à le faire: «Jusqu’au coucher du soleil.»

Des supplications intermittentes ne sont pas d’une grande efficacité. Nous devons lutter sans cesse et garder les mains élevées «jusqu’au coucher du soleil», jusqu’à ce que le soir de la vie prenne fin, jusqu’à ce que nous parvenions au lever d’un meilleur soleil au pays où la louange vient remplacer la prière.


Cet article est tiré du livre : Dans le calme du soir de Charles Spurgeon