Reconnaître le message de Dieu – Actes 17.30-34 (John MacArthur)

Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils ont à se repentir, parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts… Lorsqu’ils entendirent parler de résurrection des morts, les uns se moquèrent, et les autres dirent : Nous t’entendrons là-dessus une autre fois. Ainsi Paul se retira du milieu d’eux. Quelques-uns néanmoins s’attachèrent à lui et crurent, Denys l’aréopagite, une femme nommée Damaris, et d’autres avec eux. (Actes 17.30-34)

Le fait de reconnaître l’existence de Dieu, et même de comprendre qui il est, ne procure toutefois pas la foi salvatrice, qui provient uniquement d’une bonne compréhension de la révélation spécifique de Dieu. Le sachant fort bien, Paul prend soin de présenter en dernier lieu à son auditoire cette révélation spécifique en la personne de Jésus-Christ.

La venue de Christ sur terre a modifié les rapports qu’entretient Dieu avec l’humanité. Par le passé, Dieu agissait sans tenir compte des temps d’ignorance, c’est-à-dire qu’il n’intervenait pas toujours en portant un jugement particulier (bien que le péché engendre toujours des conséquences) contre les nations qui ne le connaissaient pas. Toutefois, Dieu annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils ont à se repentir. Ainsi, la révélation naturelle ne suffit pas au salut et sert simplement à rapprocher l’homme de Dieu. Rappelons qu’il n’y a pas de salut en dehors de Jésus-Christ, « car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Ac 4.12).

Un jour, le fils jugera

Dieu a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, à savoir Jésus-Christ, qui a dit :

Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. En vérité, en vérité, je vous le dis, l’heure vient, et elle est déjà venue, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu ; et ceux qui l’auront entendue vivront. Car, comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d’avoir la vie en lui-même. Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu’il est Fils de l’homme (Jn 5.22-27).

Dieu a donc donné à tous une preuve certaine de ce qu’il dit la vérité en le (Jésus-Christ) ressuscitant des morts. Il a ainsi démontré que le Fils a l’approbation du Père et qu’il est qualifié pour juger le monde. Il n’existe donc aucune excuse à l’incrédulité, car la Parole du Seigneur renferme toutes les preuves nécessaires. C’est pourquoi les pécheurs seront jugés selon ce qu’ils auront fait de cette vérité.

Un message qui change des vies

Or, si on considère le mépris dont Paul a fait l’objet antérieurement de la part de ses auditeurs (voir v. 18), il est facile de prévoir leur réaction : Lorsqu’ils [entendent] Paul parler de résurrection des morts, les uns se [moquent] de lui, car la pensée grecque de l’époque n’admet aucune résurrection physique. Les autres, plus charitables, lui [disent] : Nous t’entendrons là-dessus une autre fois, ce qui ne se produira pas, puisque Paul se [retirera] du milieu d’eux et quittera Athènes peu après pour ne jamais y revenir.

Toutefois, tous ne seront pas sourds à l’apologétique paulinienne en faveur du christianisme, car Luc mentionne que quelques-uns néanmoins [sattacheront] à lui et [croiront], notamment Denys l’aréopagite, membre du tribunal de l’aréopage, une femme nommée Damaris, et d’autres avec eux. Ces personnes ne se contenteront pas de reconnaître l’existence et la nature de Dieu, mais franchiront le dernier pas en écoutant ce que Dieu souhaite leur faire savoir par l’entremise de son messager. Voilà pourquoi eux seuls parviendront à connaître le « Dieu inconnu ».


Cet article est tiré du livre : Actes, 13-28 – John MacArthur de John MacArthur