Qu’est-ce que l’omniprésence de Dieu ? (Saint-Ange Monestime)

Prenez le temps de lire les versets 7 à 12 du Psaume 139 et vous verrez que le psalmiste y enseigne clairement que Dieu est omniprésent. Beaucoup d’autres auteurs des saintes Écritures déclarent que Dieu est omniprésent. Or, que signifie le terme « omniprésence » ?

Ce qu’omniprésence ne signifie pas

L’omniprésence ne correspond pas au panthéisme. Le mot « panthéisme » vient de deux mots grecs : pan, signifiant « tout » et theos, signifiant « Dieu ». Le panthéisme enseigne que Dieu est en tout et que tout est Dieu. Il est en toutes choses. C’est pourquoi les enseignants du panthéisme adorent toutes choses ; ils disent :

  • Adorez les arbres – Dieu est en eux 
  • Adorez la poule – Dieu est en elle 
  • Adorez la vache – Dieu est en elle 
  • Adorez le cheval – Dieu est en lui

Le panthéisme enseigne aussi qu’il y a plusieurs dieux. Ceux qui enseignent ce point de vue s’enorgueillissent de ce qu’ils ont une grande aptitude philosophique et une formation intellectuelle poussée. Toutefois, d’après la Bible, ils ne sont que des ignorants et des insensés. Dieu a une personnalité. Il est partout présent, mais il n’est pas tout et en tout. L’omniprésence ne signifie pas qu’une partie de Dieu est présente partout dans l’univers.

Ce que l’omniprésence de Dieu signifie 

Notez que l’omniprésence de Dieu est étroitement liée à son omniscience et son omnipotence. L’omniprésence de Dieu implique que Dieu est partout présent avec son être entier en tout temps. Non pas que Dieu soit partout présent physiquement ou corporellement ou dans le même sens. Il peut être au ciel dans un sens et sur la terre dans un autre sens. Notre Dieu est toujours présent partout : son centre est partout, et sa circonférence n’est nulle part. Or, sa présence est spirituelle et non matérielle ou physique. Néanmoins, elle est bel et bien réelle. Paul Enns écrit : 

« Plus exactement, l’omniprésence peut être définie comme étant Dieu dans la totalité de son essence, sans diffusion ni expansion, ou sans multiplication, ni division, qui pénètre et remplit l’univers dans toutes ses parties » (Enns, op. cit., p. 198).

Le fait de l’omniprésence de Dieu

Nous pouvons découvrir plusieurs choses dans Psaumes 139.1-12. On dirait que le psalmiste entreprend une investigation sur la présence de Dieu dans l’univers. Il commence par des questions suscitant une investigation

« Où irais-je loin de ton Esprit, et où fuirais-je loin de ta face ? » (v. 7.) 

Bien sûr, c’est une question d’adoration et non de doute. Le psalmiste, réfléchissant sur l’omniprésence de Dieu, et trouvant que Dieu est partout présent, s’exclame sous forme de question au verset 7 : « Où irais-je… Où fuirais-je…? » Ce n’est pas que David voulait fuir Dieu. Il voulait être plus près de lui. C’est un fait établi : Dieu est partout présent en même temps.

Après avoir posé ces questions, le psalmiste donne les résultats de son investigation. Dans cette dernière, le psalmiste réfère à trois choses que nous utilisons souvent pour nous cacher des autres, et déclare qu’elles sont inefficaces pour nous cacher de Dieu. 

L’espace ne peut pas nous soustraire à la présence de Dieu

D’abord, il affirme que l’espace ne peut pas nous soustraire à la présence de Dieu (v. 8). Le ciel, ce vaste endroit comportant de nombreuses créatures, ne peut pas nous dégager de la présence de Dieu. Il nous voit au milieu d’une foule immense. Le séjour des morts et même l’enfer sont incapables de nous soustraire à sa présence. En d’autres mots, l’espace ne peut pas nous dissimuler à ses yeux.

La fuite ou la vitesse est inefficace pour nous cacher

Deuxièmement, la fuite ou la vitesse est inefficace pour nous cacher. Elle ne peut pas nous soustraire à la présence de Dieu (v. 9,10). Très souvent, nous courons pour nous cacher, mais nous ne courrons jamais assez vite pour nous cacher de Dieu. Le prophète Jonas a couru pour s’embarquer sur un navire dans le but de s’éloigner de Dieu, mais Dieu l’a rattrapé plus tard (Jon 1.3,4). Le poète anglais Francis Thompson décrit son effort futile de fuir devant Dieu qu’il appelait « le lévrier du ciel ». Il écrit :

Je le fuyais, les nuits et les jours. Je le fuyais, à travers les voûtes des années. Je le fuyais, à travers les dédales De mon esprit, au milieu des larmes. Je me suis caché de lui, et il riait de moi. (Traduction libre)

L’auteur a compris qu’il est impossible de se cacher de Dieu. Il est partout présent.

Le voile ne peut pas nous cacher aux yeux de Dieu 

Troisièmement, le psalmiste dit que le voile ne peut pas nous cacher aux yeux de Dieu (v. 11,12). Le « manteau » de ténèbres que les criminels utilisent pour se dissimuler ne peut les soustraire à la présence de Dieu. L’hypocrisie ne cache pas nos désirs impurs devant Dieu. Les péchés secrets sont commis dans la présence de Dieu.


Cet article est tiré du livre : Voici notre Dieu de Saint-Ange Monestime