Pourquoi ne ferez-vous jamais un bon deuil sans espérance

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Un chagrin qui persiste

Lorsque quelqu’un est en deuil, il arrive souvent qu’on lui demande : « Comment vas-tu ? » parce qu’on se soucie réellement de son état. Il arrive aussi que, pour avoir des nouvelles de la personne en deuil, on demande à quelqu’un d’autre : « Comment vit-elle cette situation ? »

Ce qui est intéressant, c’est qu’en général la personne auprès de laquelle on se renseigne répond à cette question par quelque chose comme « ça va bien » ou « ça ne va pas bien ». Elle juge l’état de la personne en deuil selon la profondeur de sa tristesse, ce qui n’est pas une bonne façon d’évaluer si une personne vit bien son deuil.

En réalité, lorsqu’on perd un être cher, il est logique qu’on soit terriblement triste, et peut-être pour très longtemps. En soi, la tristesse ne signifie donc pas nécessairement que la personne ne fait pas face à la situation ou qu’elle ne s’en sort pas bien. La capacité de faire face à la tristesse est une façon très appropriée de faire son deuil. Donc, une fois de plus, que signifie « bien faire son deuil » ?

On a une espérance

Je pense que la Bible nous aide à répondre à cette question dans la première épître aux Thessaloniciens, où il est écrit à la forme négative que nous ne devons pas nous affliger comme le font ceux qui n’ont pas d’espérance (voir 1 Th 4.13). Il est donc possible de faire son deuil sans espérance. Mais qu’est-ce que cela signifie ? On pense à l’espérance de façon très vague, et l’on utilise souvent ce mot comme s’il ne s’agissait que de croiser les doigts, en espérant que quelque chose de bien arrivera. Évidemment, ce n’est pas de cette manière que la Bible utilise ce terme.

Lorsque la Bible parle d’espérance, la personne vivante de Jésus-Christ est toujours au centre du propos. Cependant, ce passage comporte également quelque chose de très spécifique en ce qu’il évoque le fait de pleurer tout en ayant une espérance. Paul continue en parlant de la mort de Jésus, de sa résurrection et plus particulièrement de son retour, ainsi que de ce qui va se passer quand il reviendra. Il dit qu’il amènera avec lui tous ceux qui se sont endormis, qu’il descendra du ciel avec le cri d’un commandement, à la voix d’un archange et au son de la trompette de Dieu.

Voici réellement ce que signifie « faire son deuil avec espérance » :

… et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui seront restés, nous serons tous enlevés ensemble avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur (1 Th 4.16,17).

Ce n’est pas tout

La définition même des expressions « faire son deuil avec espérance », ou « bien faire son deuil », c’est d’avoir confiance dans le fait que cette vie n’est pas tout. Avoir confiance en période de deuil ne consiste pas simplement à savoir que nous irons au ciel quand nous mourrons, ou du moins que notre âme ira au ciel quand notre corps sera enterré. C’est plus profond et plus riche que cela ; il s’agit d’avoir confiance dans le retour du Christ et dans le fait qu’il appellera notre corps mort hors de la tombe, afin qu’il soit réuni avec notre âme et qu’on vive pour toujours avec lui sur une terre restaurée.

Bien vivre son deuil, c’est puiser un sentiment toujours croissant de confiance et de paix dans la conviction que les promesses de résurrection de Dieu, centrées sur Jésus ressuscité, sont réelles, et que tout va bien se passer. Notre cœur doit se focaliser sur le jour où Jésus appellera la personne que nous aimons hors de la tombe, afin qu’elle entre dans la gloire et soit pour toujours avec le Seigneur.


Cet article est adapté du livre : « Ce que vous devez savoir sur le deuil » de Nancy Guthrie