Ne leur dites pas quoi faire (Nancy Guthrie)

Dans nos interactions avec quelqu’un qui se retrouve plongé dans l’incertitude du deuil, lorsque nous désirons lui venir en aide, il peut nous arriver d’adopter un ton parental et de lui dire ce qu’il devrait faire ou éviter. Certains s’improvisent alors prédicateurs, experts, spiritualistes, mères, ou donneurs de conseil professionnels. Ils disent à leur interlocuteur endeuillé ce dont il doit se souvenir, ce qu’il doit faire, lire ou éviter, ce à quoi son deuil va ressembler, quel conseiller consulter, quelle médication prendre, quel voyage réserver, et quelles devraient être ses pensées, ses actions et ses émotions.

• «Tu devrais manger quelque chose.» 

• «Tu devrais aller te coucher.» 

• «Tu devrais aller voir un médecin.» 

• «Tu ne devrais pas faire ceci.» 

• «Il faut absolument que tu fasses cela.»

Et voilà le hic : il se peut que vous ayez tout à fait raison ! Cependant, au lieu de parler à votre ami comme un parent à son enfant, placez-vous à ses côtés pour l’aider à trouver des solutions appropriées. Plutôt que de lui donner une instruction comme si vous aviez de l’autorité sur lui, proposez une idée en disant «Je me demande si…», puis attendez de voir si votre ami saisit la perche que vous lui tendez. Les personnes endeuillées n’ont pas besoin qu’on leur dise quoi faire. Elles ne recherchent pas nos conseils, à moins qu’elles nous les demandent explicitement. Elles ont besoin, par contre, d’amis bienveillants, sages et présents à qui parler de décisions qui doivent être prises à un moment où il peut être difficile de raisonner clairement.


Cet article est adapté du livre : « Ce que vous devez savoir sur le deuil » de Nancy Guthrie