Les sacrifices d’expiation et de culpabilité (Michael Barrett)

Le sacrifice d’expiation (Lévitique 4.1-5.13; 6.17-23) et le sacrifice de culpabilité (5.14-6.7; 7.1-10) sont des sacrifices pour le péché. Ils représentent la propitiation qui apaise la colère de Dieu à l’égard du péché, et l’expiation qui enlève la culpabilité du péché. Les deux sacrifices s’appliquent à des péchés spécifiques ; ils servent ainsi d’exemples pour montrer que Dieu ne supporte absolument aucun péché, et que la confession doit être aussi spécifique que le péché. Les grandes étapes de ces sacrifices ressemblent à celles de l’holocauste et enseignent les mêmes leçons générales, mais ils soulignent aussi certains aspects particuliers. Leur objectif principal est de mettre fin à la séparation entre Dieu et l’homme à cause du péché. Le péché souille l’homme et l’empêche d’être en communion avec Dieu. Les deux sacrifices exigent l’effusion de sang, le seul moyen d’obtenir le pardon divin. Ils illustrent en particulier l’expiation (les implications du sacrifice pour les hommes) rendue possible grâce à la propitiation (les implications du sacrifice pour Dieu). Le sacrifice satisfait la colère divine, c’est pourquoi le pécheur peut être lavé des souillures qui offensent Dieu. Ce sont des leçons de choses qui préfigurent de manière frappante 1 Jean 1.7,9 et 2.1,2, où l’auteur souligne de manière explicite l’importance de confesser ses péchés, ainsi que le lien entre le sang de Christ et le pardon du péché.

La caractéristique principale des sacrifices de culpabilité

La caractéristique principale des sacrifices de culpabilité est sans doute la manière dont on élimine les restes des victimes, en les brûlant à l’extérieur du camp. Cette caractéristique s’accomplit en Christ, qui «a souffert hors de la porte», le lieu de la honte et de l’impureté (Hébreux 13.12). Le sacrifice de culpabilité exige en outre que le coupable dédommage la partie lésée en signe de repentance authentique. Cet acte de dédommagement est une préfiguration directe de Christ, qui a rendu à Dieu toute l’obéissance qu’exige sa loi, pour ensuite payer la pénalité encourue par son peuple pour l’avoir transgressée. Le sacrifice de culpabilité allie dans l’obéissance de Christ la double dimension, active et passive. Fait remarquable, Ésaïe qualifie le Serviteur souffrant de sacrifice de culpabilité («pour le péché»), lui qui a offert à Dieu tout le nécessaire pour le salut de la postérité promise (Ésaïe53.10). Ésaïe considère à juste titre que Christ est la réalité et l’accomplissement de cette image prophétique, ce qui illustre la manière dont tous les saints de l’Ancien Testament voyaient les sacrifices.


Cet article est tiré du livre : Commençant par Moïse… de Michael Barrett