Le bonheur occupe le centre l’existence humaine (Stephen Yuille)

Le bonheur occupe le centre l’existence humaine

Il suffit de regarder autour de soi pour constater que le bonheur occupe le centre de l’existence humaine. «C’est le désir de tout homme», écrit Thomas Watson. Personne ne souhaite être malheureux ou désespéré. S’il était possible de voyager dans le temps, on s’apercevrait que ce même désir fondamental anime tous les hommes où qu’ils soient à travers l’Histoire. C’est pourquoi les parents cherchent à cultiver le bonheur, les musiciens l’expriment, les gouvernements le promettent, les entreprises en font la promotion et les commerciaux le vendent.

Pourtant, le bonheur s’avère souvent illusoire parce que la plupart des gens ne savent pas où le trouver. Thomas Watson affirme : «Des millions de personnes se trompent à la fois sur la nature du bonheur et le moyen de l’obtenir.» Pourquoi ? Pour faire simple, disons qu’ils l’assimilent à des choses extérieures. Ils n’ont pas saisi que le bonheur ne se trouve pas dans le changement de circonstances ou de conditions, mais en un Dieu qui ne change pas, comme le dit le psalmiste : «Béni sois-tu, ô Éternel !» (v.12)

Pourquoi Dieu est-il béni ?

Pourquoi Dieu est-il béni ? Thomas Manton explique : «Dieu est au-dessus de tout et de tous. Il est assez béni en lui-même pour ne pas avoir besoin qu’on ajoute quoi que ce soit à son bonheur et à sa perfection.» Cela signifie que Dieu n’a besoin ni ne bénéficie de rien en dehors de lui-même. Il se suffit à lui-même et se satisfait lui-même. Il est la source de son propre bonheur.

A-t-il besoin de nous ? Existe-t-il une chose que nous puissions lui offrir ? Thomas Manton écrit : «Il est au-dessus du bien que nous pouvons lui apporter ou du mal que nous pouvons chercher à lui infliger.» Nous avons le même effet sur lui qu’une boule de neige sur le soleil à son midi.

Alors que Dieu se suffit à lui-même, se satisfait lui-même et n’a pas besoin de nous, il décide librement de nous communiquer son bonheur, de nous rendre heureux en trouvant notre plaisir en lui. C’est sa grande promesse, l’essence et la somme de toutes les autres : «Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple» (Jérémie 31:33). C’est la promesse du ciel, et même des cieux des cieux : «Il y a d’abondantes joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite» (Psaume 16:11).

Dieu est toutes bonnes choses et toute chose bonne

George Swinnock explique : «Dieu est toutes bonnes choses et toute chose bonne. Il se suffit pleinement et entièrement à lui-même. Il ne lui manque rien pour protéger votre âme de tout mal et pour la perfectionner à l’aide de tout bien. Si Dieu était votre portion, votre partage, vous trouveriez en lui tout ce que votre cœur désire, tout ce qui peut vous conduire au bonheur. Êtes-vous ambitieux ? Dieu est une couronne de gloire. Avez-vous soif de posséder ? Dieu est une richesse insondable. Êtes-vous en proie aux désirs charnels ? Dieu est un torrent de délices et une plénitude de joie. Avez-vous faim ? Dieu est un festin. Êtes-vous fatigué ? Dieu est un repos, un ombrage contre la chaleur et un abri contre la tempête ; faible ? Dieu est le rocher éternel ; sujet au doute ? Dieu est admirable en conseil ; dans les ténèbres ? Dieu est le soleil de la justice, une lumière éternelle ; malade ? Il est le Dieu de votre santé ; dans la peine ? Il est le Dieu de toute consolation. Vous approchez-vous de la mort ? Il est la source de la vie. Êtes-vous dans la détresse ? Son nom est un refuge solide et assuré, le remède universel pour soulager toute misère. Quel que soit votre malheur ou besoin, il peut vous en délivrer ou le soulager. Il est argent, or, honneur, joie, nourriture, vêtement, maison, terre, paix, sagesse, puissance, beauté, père, mère, femme, mari, miséricorde, amour, grâce, gloire, et infiniment plus que tout cela.»

Nous sommes créés pour l’éternité

Nous sommes créés pour l’éternité, pour quelque chose qui nous dépasse et s’étend au-delà de ce que le monde peut offrir. Il s’agit de Dieu, bien sûr, qui nous a créés à son image pour que nous trouvions en lui notre repos et notre raison d’être. Quand nous faisons de lui notre Dieu, nous trouvons en lui la réponse à tous nos désirs : un bien éternel et spirituel qui satisfait tous nos besoins.

Dans Le fauteuil d’argent, C. S. Lewis décrit comment la petite Jill parcourt la forêt, en proie à une soif terrible. Elle entend le clapotis d’un ruisseau mais, en s’approchant, elle voit un lion terrifiant debout entre elle et l’eau. Jill se fige, submergée de crainte. Elle esquisse un mouvement de retrait, mais le lion l’invite à s’approcher : «Viens boire, si tu as soif.» Jill a très soif, mais le lion est trop terrifiant. «Je n’ose pas venir boire», murmure-t-elle. «Alors, tu vas mourir de soif», déclare le lion. «Bon, bien, répond Jill, je crois que je devrais essayer de trouver un autre ruisseau.» À son grand désarroi, le lion affirme alors : «Il n’y a pas d’autre ruisseau.»

Notre bonheur se trouve en Dieu seul

Notre bonheur se trouve en Dieu seul ; voilà ce que Christ a obtenu pour nous. Pierre écrit : 

pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu» (1 Pierre 3:18). Dieu devient notre Dieu lorsque nous venons à lui par Christ. Sa puissance nous appartient alors pour nous protéger ; sa sagesse pour nous diriger ; sa miséricorde pour avoir pitié de nous ; sa grâce pour nous pardonner ; son amour pour nous raviver ; sa joie pour nous satisfaire. Par-dessus tout, il est «notre Dieu éternellement et à jamais» (Psaume 48:15), non pas pour un jour, une semaine, un mois, un an ou un million d’années, mais «éternellement et à jamais». Nous pouvons nous exclamer de tout cœur : «Heureux le peuple pour qui il en est ainsi ! Heureux le peuple dont l’Éternel est le Dieu !» (Psaume 144:15)


Cet article est tiré du livre : « Le sentier de la vie » de Stephen Yuille