L’ardent désir du nouveau-né (John MacArthur)

« Désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur. »

Pierre exhorte ses lecteurs à cultiver ce genre de faim pour la Parole, et il choisit une analogie très explicite pour illustrer son propos. Il dit : « Désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur » (1 Pi 2.2). Il puise dans le monde physique pour trouver l’illustration la plus appropriée et la plus parlante qu’il puisse utiliser.

Les bébés aspirent au lait, et seulement au lait. Les parents se soucient de la couleur de la couverture, du motif des rideaux, des décorations à l’intérieur et autour du berceau, et de la façon dont l’enfant est habillé. Le bébé, lui, ne se soucie pas de tout cela. Les bébés ne pleurent pas parce que la couleur de leur pyjama ne leur convient pas. Ils crient parce qu’ils veulent du lait. La seule chose qui compte pour eux, c’est le lait – dès leur naissance, c’est leur seule priorité.

Le cri d’un bébé

Il est étonnant de voir combien tout ce qui concerne un bébé est si merveilleusement tendre, doux et captivant – à l’exception de sa voix ! Le cri d’un bébé peut être perçant et horrible. Il semble presque opposé à tout ce que l’on attendrait d’un bébé ; un son aussi horrible ne devrait pas sortir de cette adorable bouche. Mais il est nécessaire qu’il en soit ainsi ; ces cris agaçants sont conçus pour que nous n’oubliions pas de nourrir le bébé. L’enfant criera à tue-tête pour que nous sachions qu’il est temps pour lui de manger. De plus, il ne se soucie pas de savoir si ses besoins nous conviennent, ni de la façon dont ils coïncident avec le reste de nos plans. Tant que ses besoins ne sont pas satisfaits, aucune négociation n’est possible et le bébé nous le fait savoir. C’est sur ces aspects particuliers du bébé que Pierre veut attirer notre attention concernant notre propre faim de la Parole.

Désirer la nourriture spirituelle

Ressentons-nous ce genre de besoin particulièrement prononcé pour la vérité des Écritures ? Arrivons-nous au point où, comme Job, nous désirons la Parole de Dieu plus que notre nourriture terrestre ? Pour la plupart des gens, il est difficile de penser à quelque chose qu’ils désirent aussi ardemment – surtout dans notre culture axée sur la satisfaction instantanée. Pratiquement tout ce dont nous avons vraiment besoin ou que nous désirons ne nous coûte pas plus de quelques pièces, un petit trajet en voiture ou quelques clics de souris. Mais la faim tenace que décrit Pierre ne peut pas être satisfaite aussi facilement.

Bien que Pierre nous exhorte à éprouver ce désir ardent pour la Parole, le désir lui-même n’est pas le produit de forces extérieures ou de craintes légalistes. Notre soif de vérité ne doit pas non plus découler d’un devoir religieux pesant. Elle doit s’élever de nos cœurs en raison du besoin profond qu’elle suscite, comme les cris du bébé naissent de son besoin de nourriture. Nous devrions éprouver une telle insatisfaction que nous en arrivions à réclamer à cor et à cri la vérité divine comme nourriture de nos âmes.

La nourriture est accessible à ceux qui la cherchent

C’est loin de l’état d’esprit qui anime certains chrétiens lorsque, semaine après semaine, ils essaient de trouver leur bible à temps pour l’emporter à l’église ou, pire encore, lorsqu’ils se demandent s’ils doivent vraiment se donner la peine d’y aller. De telles attitudes privent les croyants de leur nourriture spirituelle et réduisent à néant leur utilité pour le royaume de Dieu.

La sanctification ne se fait pas par osmose. Nous ne pouvons pas nous affamer spirituellement et espérer continuer de croître à la ressemblance du Christ. Toutes les facettes de l’Écriture dont nous avons parlé – l’ensemble de ses riches bienfaits et bénédictions – ne sont pas accessibles à ceux qui négligent ou refusent de l’ouvrir et de l’étudier.

D’autres veulent voir la Parole à l’œuvre dans leur vie. Ils ont simplement besoin que quelqu’un les oriente dans la bonne direction, leur montre comment cultiver une telle faim et une telle aptitude à comprendre la vérité, et les incite à sonder les richesses que l’on ne trouve que dans la Parole de Dieu. Pierre offre une aide appréciable à ce type de croyants. Sous l’inspiration du Saint-Esprit, il expose les éléments essentiels pour développer une faim et une soif profondes de la Parole de Dieu.


Cet article est tiré du livre : L’Écriture seule de John MacArthur