L’affection des croyants pour Christ – 1 Pierre 2.7-8 (John MacArthur)

L’honneur est donc pour vous, qui croyez. Mais, pour les incrédules, la pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle, et une pierre d’achoppement et un rocher de scandale ; ils s’y heurtent pour n’avoir pas cru à la parole, et c’est à cela qu’ils sont destinés. (1Pierre 2.7-8)

À cause de l’honneur que les croyants mettent en Jésus-Christ, ils ont à son égard une sincère affection, ce qui, en soi, constitue encore un privilège spirituel : la joie d’aimer Jésus. Ce dernier dit aux Juifs : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez » (Jn 8.42). Dans la chambre haute, il dit aux apôtres : « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui » (Jn 14.21 ; voir aussi Jn 14.23,24). Toujours dans le même discours, Jésus ajoute : « Car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu » (Jn 16.27). Croire en Christ et aimer Christ sont deux privilèges indissociables (1 Co 8.3 ; 1 Pi 1.8 ; 1 Jn 5.1).

Un amour possible que pour les croyants

Il n’y a que les croyants (vous, qui croyez) qui manifestent un amour exceptionnel pour Christ (voir Mt 10.37 ; 2 Co 5.14). Par contre, les incrédules (comme par ex. les chefs des Juifs), eux, n’aiment pas Christ et ne veulent pas l’aimer. Citant Psaume 118.22, Pierre remarque que les Juifs sont ceux qui bâtissaient qui [rejetaient] Christ (la pierre). Comme nous l’avons déjà fait remarquer au chapitre précédent, les Juifs testent sans l’approuver celui qui est devenue la principale de l’angle (voir 1Pierre 2.4).

En ce qui les concerne, Jésus n’est pas une pierre angulaire convenable, parce qu’il n’est pas conforme à leurs idées préconçues sur la nature du Messie (voir Mt 13.54-57 ; Lu 4.20-30 ; 6.6-11). Pour aussi tragique que soit un tel rejet, il ne devrait pas nous surprendre, ainsi que le fait remarquer Pierre dans sa citation d’Ésaïe 8.14,15, qui annonce que le Messie deviendra une pierre d’achoppement et un rocher de scandale pour la plupart des Juifs (comme Ésaïe lui-même l’était ; És 8.12). Par pierre d’achoppement on désigne tout caillou susceptible de faire trébucher, et par rocher de scandale il faut entendre la roche sur laquelle on se blesse après la chute due à la première pierre. Dans le symbolisme de Pierre, les Juifs, après avoir rejeté la véritable pierre angulaire et avoir trébuché sur elle, sont ensuite écrasés sous le jugement de cette même pierre (Lu 20.17,18 ; voir aussi Mt 13.41).

Un jugement pour les incroyants

Le verset 8 déclare clairement que ceux qui rejettent Christ s’y heurtent et encourent le jugement divin pour n’avoir pas cru à la parole. Les incroyants reçoivent un jugement parfaitement approprié à leur péché – et c’est à cela qu’ils sont destinés – parce qu’ils ne croient pas à l’Évangile et qu’ils ne lui obéissent pas. Dieu ne destine activement personne à l’incrédulité, mais il exerce un jugement sur tout incroyant (Jn 3.18,36 ; 8.24 ; 2 Th 1.6-9 ; Hé 3.19 ; 4.11). Dieu juge les incroyants pour leur manque d’amour envers lui, pour leur désobéissance à sa Parole, et pour leur refus de croire en lui. Paul dit aux Corinthiens : « Si quelqu’un n’aime pas le Seigneur, qu’il soit anathème ! » (1 Co 16.22).


Cet article est tiré du livre : 1 Pierre – John MacArthur de John MacArthur