La tâche du berger n’est pas facile (John MacArthur)

Contrairement à l’image paisible et sereine d’un troupeau de brebis dans un pré que nous dépeignent les artistes peintres, dans les faits, le travail d’un berger est difficile et compliqué. Les tâches d’un berger sont nombreuses et variées. Il doit guider et nourrir le troupeau, soigner les brebis blessées, rechercher et secourir les agneaux perdus, repousser les prédateurs, monter la garde durant la nuit et pourvoir à tous les besoins du troupeau. C’est une tâche extrêmement exigeante qui nécessite une vigilance et des soins constants.

Prendre soin des brebis peut être épuisant

Prendre soin du peuple de Dieu peut également être épuisant, à cause des listes interminables de tâches de grande envergure qui mettraient à l’épreuve les compétences de n’importe quel homme. Tout pasteur peut être amené, à un moment donné, à remplir pratiquement tous les rôles des différents ministères dans l’Église, de la mise en place au nettoyage. En plus de prêcher la Parole (sa fonction principale et la plus importante), le pasteur porte le lourd fardeau du souci constant pour les brebis. Comme Paul l’a écrit : « En effet, qui est faible sans que je sois faible ? Qui tombe [dans le péché] sans que cela me brûle ? » (2 Co 11.29 ; BDS.) Au-delà des luttes spirituelles, il y a les tâches. Le pasteur est appelé à célébrer des mariages, à présider des funérailles, à faire de la relation d’aide, à faire des visites à l’hôpital et à effectuer une foule de fonctions semblables. Dans une seule et même journée, un pasteur doit parfois accomplir des tâches très disparates telles que visiter des prisonniers en matinée et préparer un sermon l’après-midi, avec un arrêt entre les deux pour réconforter une famille endeuillée. Il doit être capable de passer aisément d’une tâche à l’autre et être compétent dans chacune d’elles.

Le but est la sanctification

Malgré la grande diversité de tant de responsabilités, toutes ces tâches pastorales tendent vers un but clair et unique : la sanctification du peuple de Dieu. Toute l’énergie de l’homme et toutes les facultés de son cœur et de sa pensée doivent rester focalisées sur cet objectif à long terme et il ne doit jamais le perdre de vue. Après tout, c’est l’objectif ultime de Dieu pour ses élus : « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils » (Ro 8.29). Voilà comment les Écritures résument le but de la sanctification. Elle n’est pas destinée à nous faire paraître saints, mais à nous rendre véritablement et totalement semblables à l’image de Christ.

Récemment, en prêchant Galates 4, j’ai encore été frappé par cette grande vérité. Je suis arrivé au verset 19, où Paul s’adresse aux croyants de cette région comme suit : « Mes enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous. » Ce texte a saisi mon esprit et mon cœur au point qu’il m’a fallu un long moment pour réussir à penser à autre chose. C’est un bon résumé du but de tout ministère pastoral : veiller à ce que Christ soit reflété parmi son peuple.

Naturellement, cela a des répercussions, non seulement pour des pasteurs ou des responsables d’Église, mais aussi pour tous les chrétiens individuellement. Peu importe qui vous êtes, votre obligation en tant que croyant consiste « à vous dépouiller, par rapport à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité » (Ép 4.21-24).


Cet article est tiré du livre : La sanctification de John MacArthur