La prière exaucée (John MacArthur)

Dieu a laissé une promesse incroyable à ceux qui demeurent en lui : 

« Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé » (Jn 15 .7).

« Si vous demeurez en moi » 

Cette promesse est assortie de deux conditions. Premièrement, il faut demeurer. « Demeurer » implique une relation permanente et sûre. Il s’agit du salut. Cette promesse ne concerne que les vrais croyants. 

Il arrive certes que dans sa sagesse souveraine, Dieu réponde aux prières d’un non chrétien, mais rien ne l’oblige à le faire. S’il le fait, c’est sa décision souveraine et selon son dessein ; il n’est pas tenu de le faire. La promesse de la prière exaucée est valable pour ceux qui sont unis au vrai cep. 

« Si mes paroles demeurent en vous »

Pourtant, ceux qui sont de vrais sarments n’obtiennent pas toujours l’exaucement escompté quand ils prient. C’est peut‐être parce qu’ils ne satisfont pas la seconde condition de Jésus : « si mes paroles demeurent en vous ». Il n’est pas question ici des mots que Jésus a lui‐même prononcés. Certains chrétiens font un mauvais usage des bibles dans lesquelles les paroles de Jésus sont imprimées en rouge, parce qu’ils les considèrent davantage inspirées ou plus importantes que les paroles des autres auteurs néotestamentaires. 

Nous devons considérer toute l’Écriture

Or, les paroles de Paul, Pierre, Jean et Jude sont tout aussi importantes. Le Seigneur Jésus‐Christ a parlé par l’ensemble de l’Écriture. C’est pourquoi, quand il déclare « si mes paroles demeurent en vous », il indique que nous devons avoir pour toute l’Écriture une telle considération, que nous la laissons demeurer en nous, que nous la serrons dans notre cœur, que nous nous engageons à la connaître et à lui obéir. 

Pour remplir la première condition, l’individu doit être chrétien. Pour remplir la seconde, il doit étudier les Écritures afin de mener une vie conforme aux indications révélées par Christ. 

Le même principe est implicite dans Jean 14 .14 : 

« Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. » 

Prier au nom de Jésus

Prier au nom de Jésus ne consiste pas à ajouter la formule « au nom de Jésus » à la fin d’une prière. C’est plutôt chercher à mettre l’objet de la prière en accord avec les paroles et la volonté de Christ. Le chrétien qui demeure en Christ et se soumet à sa Parole ne demandera évidemment rien qui soit contraire à la volonté de Dieu, puisqu’il veut ce que Dieu veut. Cette personne‐là est assurée d’obtenir une réponse à sa prière. 

Nos prières sont souvent inexaucées à cause de notre égoïsme. Jacques le dit bien : 

« Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions » (Ja 4 .3).

Nos prières seront exaucées si nous suivons l’exemple de Paul dans 2 Corinthiens 10 .5 : 

« Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ. » 

Nous devons bannir de notre esprit tout ce qui contredit la vérité de Dieu et enfreint sa volonté 

Si nous raisonnons conformément à la volonté de Dieu nous prierons en conséquence – et de telles prières sont toujours exaucées. 

Si les prières de l’Église sont dénuées de puissance, c’est parce que nous ne demeurons pas pleinement en Christ et que nous ne recherchons pas sa pensée. Au lieu de contraindre nos pensées à obéir à Christ et à demander ce qui est conforme à sa volonté, nos requêtes sont égoïstes, et ne sont donc pas exaucées. Si nous cultivions une communion d’amour intime avec Christ, nos désirs seraient les siens, nous demanderions et recevrions. 

Le psalmiste déclare : 

« Fais de l’Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire » (Ps 37 .4). 

Il s’ensuit que si nous nous délectons entièrement du Seigneur, il met dans notre cœur les bons désirs – et il les accomplit. Ses désirs deviennent les nôtres. Quel bonheur de savoir que Dieu répondra à toutes les prières que nous lui présenterons ! 


Cet article est tiré du livre : La chambre haute de John MacArthur