La nature d’une pieuse soumission aux autorités – 1 Pierre 2.13-17 (John MacArthur)

Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute autorité établie parmi les hommes, soit au roi comme souverain, soit aux gouverneurs comme envoyés par lui pour punir les malfaiteurs et pour approuver les gens de bien. Car c’est la volonté de Dieu qu’en pratiquant le bien vous réduisiez au silence les hommes ignorants et insensés, étant libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté, mais agissant comme des serviteurs de Dieu. Honorez tout le monde ; aimez les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi. (1 Pierre 2.13-17)

En tant que citoyens des cieux, les chrétiens sont totalement assujettis à l’autorité divine. Or, la nature de cette soumission risquerait de les pousser à tort à l’indifférence, voire au dédain vis-à-vis du monde dans lequel ils vivent, et les amener à gâcher ainsi de nombreuses et bonnes occasions de témoignage. Le détachement du croyant doit donc être tempéré par un respect approprié pour les institutions légitimes de l’autorité et par une humble soumission envers elles.

Étienne, un exemple de soumission

Étienne, le premier martyr, est un saisissant exemple de pieuse soumission aux exigences des autorités terrestres. Le Nouveau Testament le présente comme un « homme plein de foi et d’Esprit-Saint » (Ac 6.5). Les événements ayant mené à sa confrontation avec les autorités juives sont décrits en ces termes :

Étienne, plein de grâce et de puissance, faisait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple. Quelques membres de la synagogue dite des Affranchis, de celle des Cyrénéens et de celle des Alexandrins, avec des Juifs de Cilicie et d’Asie, se mirent à discuter avec lui ; mais ils ne pouvaient résister à sa sagesse et à l’Esprit par lequel il parlait. Alors ils soudoyèrent des hommes qui dirent : Nous l’avons entendu proférer des paroles blasphématoires contre Moïse et contre Dieu. Ils émurent le peuple, les anciens et les scribes, et, se jetant sur lui, ils le saisirent, et l’emmenèrent au sanhédrin. Ils produisirent de faux témoins, qui dirent : Cet homme ne cesse de proférer des paroles contre le lieu saint et contre la loi ; car nous l’avons entendu dire que Jésus, ce Nazaréen, détruira ce lieu, et changera les coutumes que Moïse nous a données (Ac 6.8-14).

Une surprenante réaction aux accusations

La réaction d’Étienne à ces accusations aussi injustes que fantaisistes est surprenante : « Tous ceux qui siégeaient au sanhédrin ayant fixé les regards sur Étienne, son visage leur parut comme celui d’un ange (Ac 6.15). À la laconique question du souverain sacrificateur : « Les choses sont-elles ainsi ? » (Ac 7.1), il répond par un message d’évangélisation sensé et plein d’inspiration (Ac 7.2-53), et, alors que ses paroles persuasives remplissent de colère les chefs religieux, sa réaction, face au violent rejet de sa personne et de sa prédication demeure tout au long un modèle de soumission et de foi humble et inébranlable :

En entendant ces paroles, ils étaient furieux dans leur cœur, et ils grinçaient des dents contre lui. Mais Étienne, rempli du Saint-Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. Et il dit :

Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. Ils poussèrent alors de grands cris, en se bouchant les oreilles, et ils se précipitèrent tous ensemble sur lui, le traînèrent hors de la ville, et le lapidèrent. Les témoins déposèrent leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme nommé Saul. Et ils lapidaient Étienne, qui priait et disait : Seigneur Jésus, reçois mon esprit ! Puis, s’étant mis à genoux, il s’écria d’une voix forte : Seigneur, ne leur impute pas ce péché ! Et, après ces paroles, il s’endormit. Saul avait approuvé le meurtre d’Étienne. Il y eut, ce jour-là, une grande persécution contre l’Église de Jérusalem ; et tous, excepté les apôtres, se dispersèrent dans les contrées de la Judée et de la Samarie (Ac 7.54–8.1).

La manière dont Étienne s’incline humblement devant l’injustice et la persécution a certainement contribué à métamorphoser Saul de Tarse, ce persécuteur haineux, en un fidèle apôtre de Jésus-Christ.


Cet article est tiré du livre : 1 Pierre – John MacArthur de John MacArthur