La loi : un précepteur – Galates 3.24 (John MacArthur)

Ainsi la loi a été comme un précepteur pour nous conduire à Christ, afin que nous soyons justifiés par la foi. (Galates 3.24)

La loi a été comme un précepteur pour les Juifs et, de façon moins précise et plus générale, pour l’humanité tout entière.

Un paidagôgos (précepteur) est un esclave employé dans les familles riches grecques et romaines de l’époque pour surveiller un garçon à la place de ses parents. Il s’occupe du jeune homme, s’assure qu’il fait ses devoirs scolaires et lui apprend à obéir. Il est partisan de la manière forte, et réprimande et corrige corporellement quand il le juge nécessaire. Paul dit aux croyants de Corinthe – qui se conduisent parfois comme des enfants mal élevés – que même s’ils avaient « dix mille maîtres (paidagôgous) en Christ » il est leur seul père spirituel par l’Évangile (1 Co 4.15). En continuant à mettre en contraste un paidagôgos et un père, il leur demande plus tard : « Que voulez-vous ? Que j’aille chez vous avec une verge, ou avec amour et dans un esprit de douceur ? » (1 Co 4.21).

Le rôle du précepteur n’est pas permanent

Le rôle du paidagôgos n’est jamais permanent, et c’est un grand jour de délivrance pour un garçon que le jour où on le libère de son paidagôgos. Le paidagôgos prend soin du garçon jusqu’à ce qu’il arrive à l’âge adulte. À ce moment-là, la relation change. Bien que les deux hommes puissent rester amis, même amis intimes, le paidagôgos a terminé sa tâche et n’a plus d’autorité sur l’enfant devenu jeune homme. Et le jeune homme n’est plus tenu de se soumettre à lui.

Le seul rôle de la loi, ce paidagôgos désigné par Dieu, était de conduire les hommes à Christ, afin qu’ils soient justifiés. Après que quelqu’un est venu à lui, il n’y a plus de raison pour que des cérémonies et des actes visibles le guident et le disciplinent, parce que les nouveaux principes internes agissent par Christ qui l’habite, et en qui « sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Col 2.3). La loi, en tant que cérémonial, a été mise de côté, quoique dans le sens moral, elle reste toujours un ami intime qu’on aime et qu’on choie.

Avant que Christ vienne, la loi des rituels et des cérémonies, en particulier le système des sacrifices, représentait le sacrifice efficace de Christ qui serait offert une fois pour toutes pour les péchés du monde. Lorsque Christ parfait entre dans le cœur du croyant, ces images imparfaites de lui n’ont plus de sens ni de raison d’être.


Cet article est tiré du livre : Galates – John MacArthur de John MacArthur