La femme fut séduite en premier (Sharon James)

Avant d’examiner la ruine du bon dessein divin, étudions le rôle de la femme dans la chute. Le diable ne tenta pas Adam directement. Il décida d’aborder Ève. Le Nouveau Testament explique :
«Adam n’a pas été séduit, mais la femme, séduite, s’est rendue coupable de transgression» (1 Timothée 2:14).

Il faut rapprocher cet enseignement de celui de Romains 5, où l’apôtre déclare que «l’homme» a péché, et que tous meurent «en Adam» (Romains 5.12,14,17,19). Adam pécha effectivement et, en tant que chef dans la relation conjugale, il porte la responsabilité principale du péché commis. Mais Satan savait que la femme serait plus réceptive à ses arguments, peut-être parce qu’elle avait eu connaissance de l’interdiction non par Dieu lui-même, mais par l’entremise de son mari (Genèse 2.16), peut-être aussi parce qu’elle était plus sensible aux aspects esthétiques, visuels et sensuels de la tentation. Après avoir succombé, elle entraîna son mari. Après que les deux eurent péché, Dieu appela Adam et lui demanda de s’expliquer. Remarquons qu’il n’appela pas Adam et Ève, mais seulement l’homme : «Où es-tu ?» (Genèse 3.9) Dieu reprocha alors à Adam de s’être laissé diriger par sa femme : «Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre… » (Genèse 3.17) Il en ressort qu’Adam fut coupable en restant passif pendant qu’Ève était tentée. Il aurait dû prendre l’initiative de la dissuader, mais il se contenta d’assister.

Un événement qui indique les rôles dans l’église?

Paul s’appuie sur cet événement pour indiquer à Timothée quels sont les rôles respectifs des hommes et des femmes dans l’assemblée. Il interdit aux femmes de l’église d’Éphèse d’assumer une fonction dirigeante dans la conduite et l’enseignement au sein de l’église (1 Timothée 2.12). Elles doivent se rappeler l’exemple négatif d’Ève qui usurpa le leadership et entraîna son mari à pécher. La déclaration que c’est Ève qui fut séduite sert d’avertissement, tout aussi politiquement incorrect soit-il, que la manière dont l’homme et la femme sont façonnés rend fondamentalement le premier plus apte à exercer le leadership. Il est généralement vrai qu’il a plus de facilités à prendre des décisions objectives, sans prendre en considération des questions personnelles ou relationnelles, qu’il peut mieux se concentrer sur un sujet sans se laisser distraire. Les femmes, généralement plus empathiques et généreuses, se laissent plus facilement avoir par des gens qui les trompent, que ce soit un mendiant avec une histoire émouvante, ou un faux docteur. (Dans la suite de notre étude, nous verrons que ces qualités d’empathie et de tendresse équipent mieux les femmes pour certains ministères pour lesquels les hommes sont moins compétents.) Paul ajoute ensuite qu’en mettant leur force féminine au service de ce qui est approprié (pour beaucoup, c’est la maternité), les femmes se protégeront contre les attaques de Satan et ne succomberont pas comme Ève (1 Timothée 2.15).


Cet article est tiré du livre : Le dessein de Dieu pour la femme de Sharon James