Être purifiée par la Parole, comment ? (Partie 2)(Stephen Yuille)

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Retrouvez «Être purifiée par la Parole, comment ? (Partie 1) ici

Trouver sa joie dans la Parole

«Je me réjouis en suivant tes préceptes, Comme si je possédais tous les trésors.» (Psaumes 119.14)

Comme le psalmiste, nous avons découvert que la Parole de Dieu contient de véritables richesses. Tim Challies rapporte un épisode d’une émission de télévision américaine où des vendeurs font expertiser leurs biens par des spécialistes et choisissent de les vendre ou non aux enchères (un peu comme dans l’émission française «Affaire conclue»). Dans cet épisode, un homme d’un certain âge apporte une vieille couverture qui appartenait à sa famille depuis des décennies et dont il avait maintenant hérité.

Il s’avéra que la couverture, tissée dans les années 1840, avait appartenu à un chef navajo. L’expert estima sa valeur à plusieurs centaines de milliers de dollars. «Alors qu’il quittait le centre des congrès, l’homme ne tenait plus la couverture avec désinvolture comme à son arrivée, mais il la serrait désormais avec précaution contre lui. Il sortit flanqué de deux agents de sécurité et se rendit directement à la banque pour placer son bien en sécurité dans un coffre-fort. Cette couverture, qui n’était auparavant qu’un objet de pacotille, s’était soudain transformée en un trésor précieux.» Au moment où Dieu nous sauve, il nous ouvre les yeux pour que nous aimions et appréciions à sa juste valeur le trésor suprême qui se trouve en Christ. Il éveille en nous le désir de faire sa volonté. «Comme des enfants nouveau-nés», nous désirons «le lait spirituel et pur», afin de croître par lui «pour le salut» (1 Pierre 2:2).

Méditer la Parole

«Je médite tes ordonnances, j’ai tes sentiers sous les yeux.» (Psaumes 119.15)

Méditer la Parole ne se limite pas à une simple lecture ou étude des Écritures, mais à le faire de manière intentionnelle. L’objectif est d’intérioriser la Parole de Dieu. La méditation consiste à «ruminer» les Écritures, à y réfléchir intensément, de façon à ce que les vérités qu’elles contiennent imprègnent les trois facultés de l’âme : l’intelligence, les émotions et la volonté. Charles Bridges décrit ce processus comme «la faculté digestive de l’âme qui transforme les paroles en une nourriture réelle et solide.»

Nous méditons tous sur quelque chose. Soit nous pratiquons la méditation biblique, soit nous laissons notre esprit dériver vers des pensées dangereuses de séduction, de découragement, d’amertume ou de distraction. À vrai dire, le manque de méditation est la cause principale d’une mauvaise santé spirituelle. La méditation permet de focaliser notre esprit dispersé sur la Parole de vie afin qu’elle dirige notre cœur. Nous méditons sur Dieu pour l’aimer, sur le péché pour le haïr, sur l’enfer pour l’éviter, sur le ciel pour le rechercher.

Ces pensées sont au chrétien ce que le feu est à l’eau. À l’état naturel, son cœur est froid, mais la méditation le rend bouillant d’amour pour Dieu et pour sa Parole. C’est par elle que les connaissances intellectuelles pénètrent jusqu’au cœur. «Méditer sur la vérité objective produit la transformation de notre manière de vivre» (Jay Adams). Grâce à la méditation, la repentance devient plus profonde, la mise à mort du péché plus habituelle, l’adoration plus intense, la maturité plus grande, la consolation plus abondante et la reconnaissance plus naturelle.

Se rappeler la Parole

«Je fais mes délices de tes statuts, Je n’oublie point ta parole.» (Psaumes 119.16)

Que signifie «oublier la Parole de Dieu» ? Oublier avec la tête signifie ne plus se souvenir de ce qu’on savait. Oublier avec le cœur signifie ne plus être touché par ce qu’on sait. Le psalmiste se réfère ici au deuxième sens. C’est l’homme qui se regarde dans un miroir mais qui oublie à quoi il ressemble dès qu’il s’en va (Jacques 1:22-24).

L’exemple de Saül illustre bien ce type d’oubli. Alors qu’il poursuit David dans le désert, il entre sans le savoir dans la grotte même où se cache sa proie. David coupe un morceau du vêtement du roi avant de le confronter avec le fait qu’il aurait pu lui ôter la vie. Bouleversé, Saül déclare : «Tu es plus juste que moi» (1 Samuel 24:18). Il s’est vu dans le miroir, mais il oublie vite et recommence à pourchasser David dans le désert.

Alors, David s’approche de Saül en pleine nuit et se saisit de sa lance et de son outre. Là encore, il met le roi devant le fait accompli : il aurait pu lui ôter la vie. Saül déclare : «J’ai péché» (1 Samuel 26:21). Il s’est vu dans le miroir, mais il oublie tout aussi vite. Et ainsi de suite. Quel est le problème de Saül ? Ce n’est pas qu’il oublie la vérité sur le plan cognitif, mais sur le plan affectif. Il n’est pas touché par ce qu’il voit dans le miroir.


Cet article est tiré du livre : « Le sentier de la vie » de Stephen Yuille