Comment une église devrait-elle pratiquer la discipline d’Église ? (9Marks)

Matthieu 18 décrit le processus de base de la discipline d’Église : s’adresser à la personne en privé, en groupe, puis en assemblée. Jésus se préoccupe surtout d’impliquer le moins de personnes possible pour produire la réconciliation.

Parfois, le processus de discipline doit être très lent, comme dans le cas où le fautif souhaite lutter contre son péché. Le processus de discipline doit parfois s’accélérer, comme dans 1 Corinthiens 5, où le péché est flagrant et l’homme, apparemment impénitent.

De même, ce n’est pas juste la nature du péché qui doit être examinée, mais la nature du pécheur. Pour parler franchement, à chaque pécheur correspond une stratégie spécifique (1 Th 5.14).

Les membres d’Église se demandent souvent comment interagir avec une personne qui a été l’objet de mesures disciplinaires. Le Nouveau Testament aborde cette question dans un certain nombre de contextes (1 Co 5.9,11 ; 2 Th 3.6,14,15 ; 2 Ti 3.5 ; Tit 3.10 ; 2 Jn 10). Le conseil de base que donnent les anciens de mon Église à la personne qui s’interroge ainsi, c’est que ses relations avec la personne disciplinée devraient changer considérablement. Leurs interactions ne devraient pas être décontractées, mais produire des conversations qui se centrent sur le repentir. Les membres de la famille du coupable devraient certainement continuer de s’acquitter de leurs obligations familiales envers lui (voir Ép 6.1-3 ; 1 Ti 5.8 ; 1 Pi 3.1,2).

À quel moment la restauration du pécheur se produit-elle ? Quand il se repent. Parfois, la repentance est évidente, comme lorsqu’un homme a abandonné sa femme. Il doit revenir chez lui. Parfois, les choses ne sont pas si évidentes, comme lorsqu’une personne est prise dans un cycle de dépendance. Beaucoup de sagesse s’impose alors.

Une fois qu’une Église décide de restaurer la personne repentante à la communion fraternelle et à la sainte cène, il ne devrait pas y avoir de période de probation et l’on ne devrait pas traiter la personne comme un citoyen de seconde zone. En revanche, l’Église devrait prononcer publiquement son pardon (Jn 20.23), valider son amour pour la personne repentante (2 Co 2.8) et célébrer l’événement (Lu 15.24).