Une communion intime (John MacArthur)

Le plus cher désir de Paul était « de connaître Jésus-Christ » (Ph 3.8).

Connaître Christ ne signifie pas simplement avoir une connaissance intellectuelle de lui ; Paul utilise le verbe grec ginōskō qui signifie connaître « par expérience » ou « personnellement ».

Paul a enseigné aux Éphésiens que l’une des fonctions de l’Église est de bâtir un peuple dans « la connaissance du Fils de Dieu » (4.13). Ici, le terme « connaissance » vient de epignōsis, qui réfère à une pleine connaissance, juste et véritable. C’est la connaissance dont Jésus parlait lorsqu’il a dit que ses brebis entendent sa voix et qu’il les connaît (Jn 10.27). Il ne s’agit pas ici de connaître simplement leur identité, mais d’une connaissance intime. C’est de cette manière qu’il désire que son peuple le connaisse. L’aspiration de Paul est donc que chaque croyant développe cette connaissance profonde de Christ en construisant une relation avec lui par la prière, par l’étude fidèle de la Parole de Dieu et par l’obéissance à cette Parole.

Dans l’un de ses commentaires, F. B. Meyer décrit notre relation avec Christ de cette manière :

Nous pouvons le connaître personnellement, intimement, face à face. Christ ne vit pas dans les siècles passés ni dans les nuages du ciel : il est proche, il est avec nous lorsque nous marchons et que nous nous couchons. Il connaît toutes nos voies. Mais nous ne pouvons le connaître dans cette vie mortelle que par l’illumination et l’enseignement de l’Esprit Saint […] et nous devons connaître Christ, non comme un étranger qui viendrait rendre visite pour la soirée, ou simplement comme le roi exalté des hommes – ceux qu’il considère comme des amis intimes, à qui il confie ses secrets et avec qui il partage son pain, doivent le connaître profondément (Ps 41.10).

Connaître Christ quand la bataille fait rage ; le connaître dans la vallée de l’ombre ; le connaître quand la lumière du soleil rayonne sur notre visage ou lorsqu’elle est obscurcie par la déception et le chagrin ; connaître la douceur des soins qu’il procure aux roseaux brisés et à la paille qui fume encore ; connaître la tendresse de sa compassion et la puissance de son bras droit. Tout cela demande que nous vivions une variété d’expériences, mais chacune d’elles, telle une facette d’un diamant, reflètera un angle nouveau de la beauté prismatique de sa gloire. (The Epistle to the Philippians, trad. libre, Grand Rapids, Mich., Baker, 1952, p. 162-163.)

Voilà ce que signifie connaître Christ intimement. Grandir dans cette connaissance approfondie de Christ est un processus qui dure toute la vie et qui ne s’achèvera que lorsque nous verrons notre Seigneur face à face.


Cet article est tiré du livre : « La puissance de l’intégrité » de John MacArthur