Un guide vers la vérité (John MacArthur)

Jésus parle du Saint-Esprit comme étant « l’Esprit de vérité » (Jean 14.17). En tant que Dieu, il est l’essence de la vérité. En tant que Paraclet, il est celui qui nous guide dans la vérité. C’est pourquoi, hors de lui, il est impossible pour les êtres pécheurs de connaître ou de comprendre quelque vérité spirituelle que ce soit. Jésus a dit : « [Le] monde ne peut [le] recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point » (Jean 14.17). Faisant écho à cette vérité, Paul écrit : « Dieu nous les a révélées par l’Esprit [les choses que le monde ne peut voir ni connaître]. […] Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, […] Mais l’homme naturel n’accepte pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge » (1 Co 2.10,12,14).

Les non-régénérés ne possèdent aucune faculté à percevoir le spirituel. Ils ne peuvent pas comprendre la vérité spirituelle parce qu’ils sont spirituellement morts (Ép 2.1), incapables de réagir à autre chose qu’à leurs passions pécheresses. Les croyants, quant à eux, ont Dieu en personne qui leur enseigne réellement la vérité spirituelle (voir Jn 6.45). En fait, une grande partie du ministère du Saint-Esprit auprès des croyants consiste à les enseigner (Jn 14.26 ; 1 Co 2.13 ; 1 Jn 2.20,27), à les guider dans la vérité de Christ (Jn 16.13,14) et à les éclairer quant à la vérité (1 Co 2.12).

Un enseignant pour les 12 disciples

Cette promesse d’un enseignant surnaturel s’applique de manière spéciale aux onze disciples. Souvent, il était difficile de comprendre immédiatement l’enseignement de Jésus. En effet, ce n’est qu’après sa résurrection qu’ils ont compris une grande partie de ce qu’il leur avait dit. Jean, par exemple, écrit : « Lorsqu’il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait dit cela, et ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite » (Jn 2.22). Ou encore : « Ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses ; mais, lorsque Jésus eut été glorifié, ils se souvinrent qu’elles étaient écrites de lui, et qu’elles avaient été accomplies à son égard » (Jn 12.16). Jean rapporte aussi ces paroles de Jésus : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant » (Jn 16.12).

Après l’ascension de Jésus au ciel, l’un des ministères cruciaux du Saint-Esprit a été de rappeler aux disciples ce que Jésus avait dit et de leur enseigner ce qu’il voulait dire : « Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous. Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jn 14.25,26). Le Saint-Esprit a permis aux disciples de se rappeler exactement ce que Jésus leur avait dit, de sorte que lorsqu’ils ont consigné ses paroles pour former l’Écriture, celles-ci étaient parfaites et sans erreur. Nous avons donc l’assurance que les récits des Évangiles sont rédigés sans erreur et que l’enseignement apostolique n’est pas altéré.

L’esprit nous guide

Cette promesse de notre Seigneur révèle par ailleurs que le Saint-Esprit est un enseignant surnaturel au service de la vérité dans le cœur de ceux chez qui il habite. L’Esprit nous guide dans la vérité de la Parole de Dieu. Il nous enseigne, il affirme la vérité dans notre cœur, nous convainc de péché et nous rappelle souvent des vérités spécifiques et des déclarations bibliques qui s’appliquent à notre vie. Comme nous l’avons noté : « Ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. Dieu nous les a révélées par l’Esprit » (1 Co 2.9,10 ; italiques pour souligner).

L’Esprit de vérité est l’enseignant divin qui vit en nous. En tant que tel, il remplit une fonction qu’aucun conseiller humain ne peut espérer remplir. Il est constamment là, montrant le chemin de la vérité, appliquant la vérité directement à nos cœurs, nous incitant à nous conformer à la vérité. Bref, il nous sanctifie dans la vérité (Jn 17.17).


Cet article est tiré du livre : Introduction au counseling biblique de John MacArthur.