Qui accusera les élus de Dieu? (Raymond Ortlund)

Qui accusera les élus de Dieu? C’est Dieu qui justifie! Qui les condamnera? Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous! (Romains 8.33-34)

Pour Dieu, l’affaire est close en notre faveur non parce qu’il a rabaissé ses exigences ou n’a plus envie de châtier, mais parce qu’il a satisfait la justice de sa loi sur la croix. Le Fils intercède désormais pour confirmer la bonté du Père. Le Saint-Esprit intercède en nous (Romains 8.26) et Jésus intercède au ciel en notre faveur (Romains 8.34).

Nous n’avons pas un Jésus mort, mais un Jésus vivant, ressuscité d’entre les morts ; non seulement vivant, mais glorifié et à la droite de Dieu. Il nous porte toujours dans son cœur. Il n’y a pas de problème trop compliqué qu’il ne puisse résoudre, ni trop simple pour qu’il veuille le faire, aucun péché trop abject dont il ne puisse nous purifier. Sa compassion nous enveloppe sans discontinuer, et il est capable de nous accompagner tout le long du chemin vers la gloire. Votre péché ne peut pas vous priver de la gloire si vous êtes en Christ, car c’est justement ce que le sacrificateur qui intercède pour vous ôte.

Si donc le Père nous a choisis et justifiés, si le Fils intercède pour nous, qui pourrait finalement nous condamner ? Qui pourrait contourner la croix et faire appel à une juridiction supérieure ? Dieu est le juge suprême de l’univers. Il est impossible que nous soyons «dé-justifiés» et que nous nous retrouvions de nouveau sous la condamnation. Pourquoi ? Parce que le Père et le Fils ont fait tout ce que Dieu pouvait faire pour nous faire paraître à tout jamais dans une justice parfaite à ses yeux.

Le diable veut que nous nous sentions condamnés

Bien sûr, le diable veut que nous nous sentions condamnés. Il est heureux s’il réussit à nous plonger dans le désespoir à cause de nos péchés. Même notre cœur nous accuse et murmure que des gens comme nous n’ont pas le droit de se réjouir en Dieu, que nous méritons d’être des chrétiens misérables, qu’il n’y a rien d’autre à faire que de vivre à jamais sous la chape de nos péchés, qu’il serait hypocrite de jouir de l’amour de Dieu, qu’une telle grâce n’a pas de valeur, que nous devons payer notre dû, etc. Ce raisonnement renferme une demi-vérité, car nous méritons effectivement d’être misérables.

Mais en Christ, Dieu nous donne ce que nous ne méritons pas. Quel est le péché dont la croix ne triomphe pas ? Le Sauveur tend ses mains meurtries sur nous, et le Juge confirme que les mérites de Christ ont pleinement et définitivement compensé toutes nos fautes. L’affaire est close. Nous pouvons aller de l’avant en nous réjouissant.


Cet article est tiré du livre : Qui accusera les élus de Dieu? de Raymond Ortlund.