Comment puis-je recharger ma batterie spirituelle ? Où mon énergie spirituelle se renouvelle-t-elle pour que je puisse faire face à une autre semaine de tentations et d’épreuves ? Telle était la question posée à pasteur John plus tôt dans l’année lorsqu’il était à Belfast, en Irlande du Nord.
C’est un extrait audio formidable, et je voulais m’assurer qu’il soit partagé dans le podcast. Il va être question d’une histoire. Et pour la comprendre, vous devez connaître deux autres personnes : Chuck Steddom, un conducteur de louange de longue date qui a servi aux côtés de pasteur John, et Tom Steller, un co-pasteur de longue date avec pasteur John. Dans l’extrait, Chuck et Tom sont avec pasteur John. John Piper, y parle de la façon dont nous nous rechargeons dans la vie chrétienne. Il répond à cette question en soulignant l’importance du culte en commun à ce niveau. Écoutez cela.
Les raisons pour lesquelles le culte en commun (où l’on chante, prie, lit ensemble, confesse nos péchés, et écoute la prédication de la Parole) est un moment puissant d’une façon si singulière ; et je veux utiliser ici un superlatif. C’est risqué, parce que Dieu se montre de façon superlative dans les moments en tête-à-tête, et dans les moments où vous êtes seul avec lui, et tout cela peut être d’une puissance exquise. Mais dans l’ensemble, je dirais que ma plus douce communion avec Dieu se passe avec Chuck. Chuck est un symbole quand je dis ça. Mais il était le conducteur de louange dans ces moments-là. Donc, ce dont je parle, c’est du culte en commun, du chant.
Créés pour adorer
Pourquoi est-ce le cas ? C’est tout simplement comme ça. Je pense que c’est parce que j’ai été créé pour ça, et vous aussi. Vous y résistez peut-être pour toutes sortes de raisons, mais vous avez été créés pour voir et savourer Dieu avec son peuple de multiples manières dans le culte en commun. Vous avez été créé pour ça. Par conséquent, lorsque vous l’expérimentez, vous expérimentez une des raisons, une des fins pour lesquelles vous avez été créé. C’est très satisfaisant. C’est une des raisons.
En voici une deuxième que j’ai observée en moi-même : le culte en commun devient non seulement un réveil de sentiments avec lesquels je ne suis pas venu au culte, mais aussi un moment où je suis nourri par ce que Dieu est en train de faire à cet instant, par la vérité et par la beauté des chants. Je suis donc éveillé afin d’être qui je suis, éveillé afin de connaître Dieu, d’aimer Dieu, de trouver mon plaisir en Dieu, d’être satisfait en Dieu par le chant et la vérité ainsi que la beauté des chants. Quelque chose de spécial se produit lorsque la vérité biblique profonde sur Dieu est mêlée à de belles mélodies, quelque chose qui est d’une efficacité unique dans l’âme d’un être humain. C’est unique. C’est tout simplement le cas. Et donc, ce genre de réaction arrive.
Mieux ensemble
Voici une troisième chose. Voici Tom Steller, qui était avec moi pendant 33 ans, à ma gauche. Tom a été sauvé dans le mouvement « Jesus People ». Il loue toujours avec les bras en l’air ; j’ai dû me convertir. Je suis assis là à chanter, plus présent de corps que d’esprit, parce que c’est ce qui arrive. Tout ne résonne pas toujours avec nous durant la louange, n’est-ce pas ? Par conséquent, on se retrouve à faire semblant. Et mes yeux jettent un coup d’œil, et Tom chante les bras en l’air. Cette posture, sachant ce que je sais de Tom, était comme une flèche capable de percer mon âme.
C’est ça, le côté « commun » du culte en commun. Le fait que je sois près de quelqu’un qui est en relation si intime avec Dieu peut me convaincre de péché, non ? Si vous êtes près de quelqu’un qui n’est vraiment et authentiquement pas en train de faire du cinéma – ils sont juste en relation intime avec Dieu ; ils l’aiment, et vous non – c’est bon pour vous de voir cela. C’est donc une autre facette de la question.
Comment la musique préserve le mariage
Voici une histoire dont je me souviens probablement de la façon la plus poignante qui soit. Tout le monde se dit : « Ah oui, tu es marié depuis 50 ans. Tu as cinq enfants. Tu es toujours marié. Ça doit être merveilleux. » Nous avons traversé des eaux si profondes ensemble, Noël et moi, et nous nous sommes battus avec tant de choses : problèmes avec les enfants et problèmes conjugaux. Au total, nous avons passé 33 mois en counseling biblique pendant nos 50 ans de mariage. Nous avons essayé de mieux nous aimer et de ne pas nous blesser avec ce que nous faisons ou disons.
Je suis pasteur, pas vrai ? Nous parlons de 33 ans assis sur le banc situé à l’avant de l’église avec environ cinq à sept cents personnes derrière moi, et je vais prêcher dans quelques minutes. Et je chante, et c’est la pire semaine de notre mariage. Qu’est-ce que vous faites ? Comment procédez-vous ? Comment ne pas être hypocrite ?
Et je ne peux pas vous dire combien de fois une expression magnifique de la miséricorde de Dieu m’a envahie pour me convaincre de mon égoïsme. Je suis resté marié. J’ai retrouvé espoir. Je pense que je peux rentrer chez moi et dire que je suis désolé. Enfin, d’où sort-on cette force ? Je suis en train de parler aux hommes ici. Essentiellement, le problème de l’ego est le même pour les femmes, mais c’est un peu différent avec les hommes. D’où vous vient la force de vous humilier et de dire : « J’avais tort. Je suis désolé » ? Ou même si vous ne pensez pas avoir eu tort, d’où vous vient la force de dire quelque chose de doux et apaisant ? Parce que c’est votre boulot.
J’ai reçu cette force sur le banc situé à l’avant de l’église, en plein milieu du culte en commun. On ne chantait pas « Sa miséricorde est plus grande encore » à l’époque, mais cette chanson ferait l’affaire aujourd’hui. C’est encore une autre facette de la question.
Fruits de première main
Et peut-être une dernière raison pour laquelle j’existe en tant que pasteur : j’existe pour créer un peuple qui aime Dieu. C’est pour ça que j’existe. Ma prédication est conçue pour édifier la vérité au sujet de Dieu dans l’esprit, et les sentiments pour Dieu dans le cœur. C’est pour ça que j’existe. C’est le projet de toute ma vie. Dans le culte en commun, je peux entendre cela se réaliser.
Des centaines de personnes sont arrivées à Bethléem depuis mon départ en 2013. La moitié des gens à l’église ne me connaissent pas. Je suis assis là, un vétéran de 33 ans, et ils ne me connaissent pas. C’est génial. C’est glorieux. Mais je sais aussi que la moitié de ces personnes étaient sous ma responsabilité durant mon ministère, si bien que lorsque je suis à quatre bancs du fond, du côté gauche, sous le balcon avec Noël, dans notre recoin, et quinze personnes que je connais et reconnais ont les bras en l’air au beau milieu d’un moment climatique d’un hymne à la gloire de Dieu, j’ai le sentiment de ne pas avoir vécu en vain.
Chanter dans la souffrance
Une raison de plus : j’ai un cancer du pancréas. La biopsie a eu lieu le jour de notre anniversaire, le 21 décembre 2005. L’opération pour enlever la prostate a eu lieu le jour de la Saint-Valentin. Entre le 21 décembre et le 14 février, ce furent les plus douces expériences de cultes en commun de ma vie. Je ne savais pas si j’allais vivre. C’est merveilleux d’avoir un diagnostic de cancer et de rester en vie. Tout le monde devrait avoir cette opportunité. Sinon, nous tenons tellement de choses pour acquises.
Debout sur le banc de devant pendant ces huit semaines environ, chaque dimanche était plus intense que jamais, et c’était glorieux. Si j’ai eu par là un aperçu de ce que ce serait de se préparer à mourir quand le cancer ne guérira plus, alors cela me convient. Tout ira bien.
Pasteur John Piper vous répond présente les réponses que le pasteur John Piper donne à des questions théologiques et pastorales difficiles. Ce podcast, créé en partenariat avec Desiring God, vous est offert par Revenir à l’Évangile, un blog et un ministère de Publications Chrétiennes. Pasteur John répondra à deux questions chaque semaine. Vous pourrez entendre ses réponses sur notre blog, Facebook, Youtube, Apple Itunes Store et sur l’appareil que vous utilisez pour écouter des podcasts
