Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent (Matthieu 5.44).
Le Seigneur a promis à ses disciples – et, par extension, à tous les croyants tout au long de l’histoire de l’Église – qu’ils seraient persécutés à cause de lui (Jn 15.20). Dans Matthieu 5, il nous indique comment réagir. Il nous ordonne de prier pour ceux qui sont violents et hostiles envers nous. Cela rappelle sa déclaration à la fin des béatitudes : « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice » (Mt 5.10).
Le Seigneur lui-même a illustré cette attitude sur la croix lorsqu’il a supplié : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font » (Lu 23.34). Et Dieu a exaucé cette prière. Il a pardonné à l’un des brigands (v. 43). Il a certainement pardonné au centurion qui se tenait là (Mt 27.54). Et il a pardonné à beaucoup de gens dans cette foule, parce qu’ils ont été régénérés le jour de la Pentecôte. Dans l’agonie de la croix, Christ suppliait le Père en faveur de ceux qui lui infligeaient de telles souffrances. C’est ainsi que nous devons désirer le bien-être de ceux qui nous persécutent.
L’exemple d’Étienne
Étienne a utilisé un de ses derniers soupirs pour crier : « Seigneur, ne leur impute pas ce péché ! » (Ac 7.60.) Et qui se tenait juste devant lui, gardant à ses pieds les vêtements des témoins ? Luc rapporte que c’était « un jeune homme nommé Saul » (v. 58) – un homme qui avait consacré sa vie à la persécution de l’Église primitive, avant de rencontrer le Seigneur sur le chemin de Damas et devenir lui-même un apôtre. Dieu a évidemment répondu à la prière d’Étienne en faveur de l’apôtre Paul. En ce sens, Paul était le fruit de la prière d’Étienne. Étienne avait compris ce que signifie aimer de façon désintéressée ceux qui le persécutaient, alors qu’il priait Dieu pour leur pardon et leur rédemption, pendant qu’ils étaient en train de le lapider.
Prêtons attention aux paroles de Bonhoeffer, qui a exercé un ministère de pasteur en Allemagne avant d’être mis à mort par les nazis. À propos du commandement d’aimer nos ennemis, il écrit :
Voilà qui dépasse tout ! Dans la prière, nous avançons vers l’ennemi, nous nous plaçons à ses côtés, nous sommes avec lui, près de lui, pour lui, devant Dieu.
La prière fidèle pour les persécuteurs est le noble haut lieu de la piété. Christ nous enseigne non seulement à renoncer à la vengeance, mais aussi à le prier en faveur de nos oppresseurs et de nos bourreaux. Aimer nos ennemis signifie implorer Dieu pour leur pardon et leur repentance.
Cet article est tiré du livre : Demeurez fermes de John MacArthur
