Pourquoi la souveraineté de Dieu est une bonne nouvelle (John Piper)

Comment l’Évangile est-il lié à la souveraineté absolue de Dieu ? Sont-ils liés ? Oui, ils le sont – de façon indissociable. Et des millions de personnes aux États-Unis et dans le monde entier, au cours des dernières décennies, ont pris conscience de cette incroyable connexion, comme l’a expliqué le pasteur John dans son message de la conférence nationale de The Gospel Coalition (trad. « La coalition pour l’Évangile ») de 2019, il y a un an. Je voulais revenir sur sa prédication sur Marc 8.31-38. Voici sa prédication :

Il s’est passé quelque chose d’étonnant dans le monde par rapport à ce texte au cours des cinquante dernières années. La Coalition pour l’Évangile, par exemple, a vu le jour, ainsi que des centaines et des centaines d’autres – j’ai d’abord écrit des milliers, mais j’ai pensé que je resterais avec des centaines, juste parce que je pourrais probablement les trouver. Je pense que ce sont probablement des milliers, mais il existe au moins des centaines et des centaines de ministères, d’églises, d’écoles, d’agences missionnaires, de maisons d’édition, de sites web, de mouvements spirituels dans des dizaines de pays du monde entier, dans lesquels des millions de personnes ont pris conscience de la belle imbrication de la souveraineté de Dieu avec l’Évangile.

De plus en plus de gens constatent et chérissent que le contrôle ultime de Dieu sur toutes choses est différent de ce qu’ils pensaient. Des millions de personnes découvrent que la souveraineté de Dieu n’est pas secondaire. Elle n’est pas problématique. Ce n’est pas académique, juste un débat ou un argument. C’est une réalité divine glorieuse, et c’est la couture même qui maintient l’Évangile.  

La providence de Dieu dans notre rédemption

Quand Jésus dit dans Marc 8.31 que le Fils de l’homme doit souffrir, doit être rejeté, doit être tué, doit ressusciter parce que Dieu a parlé, Dieu accomplit sa parole, Dieu a planifié cela pour un but immuable, il dit qu’il n’y a pas d’autre Évangile que la souveraineté de Dieu – la souveraineté de Dieu qui contrôle tout. Il n’y en a pas. Il n’en existe pas d’autres.

Soyons plus précis : le contrôle souverain de Dieu sur la souffrance innocente de Christ, le contrôle souverain de Dieu sur le rejet pécheur de Christ, le contrôle souverain de Dieu sur le meurtre odieux du Fils de l’Homme – sans ces actes souverains sur cette souffrance, ce rejet, cette mort, il n’y aurait pas d’Évangile. Tout serait le fruit du hasard. Une mort accidentelle ne sauve personne. La souffrance, le rejet et le meurtre non planifiés, non prophétisés, et non intentionnels ne sauvent personne. Ils sauvent précisément dans la mesure où ils sont tissés ensemble en un plan cohérent par Dieu. C’est son œuvre en notre faveur, et il a veillé à ce qu’elle soit couronnée de succès à tous les niveaux, dans les moindres détails. Il n’y a pas d’Évangile sans la souveraineté de Dieu.

Vouloir dissocier souveraineté de Dieu et Évangile est futile

Et je ne dis pas qu’il n’y a pas des personnes qui essaient de déconnecter la souveraineté absolue de Dieu de la souffrance innocente, du rejet pécheur, du meurtre odieux de Jésus. Il y en a des millions : des laïcs, des pasteurs, des professeurs de faculté qui tentent de déconnecter la souveraineté de Dieu de l’Évangile. Je ne dis pas qu’ils n’existent pas.

Je dis qu’au cours des cinquante dernières années, des millions de personnes dans le monde entier ont constaté que cet effort est futile, non biblique, indésirable. C’est un déchirement du précieux tissu de l’Évangile parce qu’ils voient, encore et encore dans les Écritures, que la souveraineté de Dieu est la couture qui tient l’Évangile ensemble. Ils voient une belle imbrication de l’Évangile de Christ avec la souveraineté de Dieu.

La douceur de la souveraineté de Dieu

Ils lisent Marc 8.31 – « Il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté … qu’il soit mis à mort et qu’il ressuscite trois jours après » – et sans longue exégèse, des millions de personnes le voient. Ils ne font que le voir : il fallait qu’il souffre, il fallait qu’il soit rejeté, il fallait qu’il soit mis à mort par des hommes sans foi ni loi. Et ils se retrouvent à adorer et à chanter.

Ils disent : « C’était ton Fils. C’était ton plan. C’était ton œuvre. C’était ta main. Une souffrance innocente – ta main. Le rejet pécheur – ta main. Un meurtre odieux pour moi, pour mon pardon, pour mon bonheur éternel. Le plus grand cadeau au plus grand prix pour ceux qui le méritent le moins. » Et des millions de personnes se retrouvent à se prosterner et à dire : « Je t’aime. Je t’aime. » C’est ce qui se passe. Aucun débat n’est remporté. Dieu ouvre plutôt les yeux sur les coutures mêmes de l’Évangile.

Ainsi, la réalité de la souveraineté de Dieu a été adoucie dans l’esprit de millions de personnes. C’est une chose douce, ils se rendent compte que c’est la couture dorée qui maintient le tissu de l’Évangile.


Pasteur John Piper vous répond présente les réponses que le pasteur John Piper donne à des questions théologiques et pastorales difficiles. Ce podcast, créé en partenariat avec Desiring God, vous est offert par Revenir à l’Évangile, un blog et un ministère de Publications Chrétiennes. Pasteur John répondra à deux questions chaque semaine. Vous pourrez entendre ses réponses sur notre blog, Facebook, Youtube, Apple Itunes Store et sur l’appareil que vous utilisez pour écouter des podcasts