Mettez à mort les causes du déclin de votre amour (Octavius Winslow)

Il doit obligatoirement y avoir une cause derrière le déclin de l’amour et, une fois que l’on en a déterminé l’identité, il faut immédiatement l’ôter. L’amour pour Dieu est une tendre fleur, une plante sensible, aisément et rapidement écrasée. Il convient d’exercer une vigilance continuelle pour préserver cette plante dans un état sain de croissance. La chaleur du monde flétrit cet amour, et la froideur d’une foi formaliste le brûle de son gel.

Un millier d’influences se liguent contre cet amour, toutes étrangères à sa nature et hostiles à sa croissance. Le sol où il pousse ne lui est même pas favorable. «Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi», disait l’apôtre Paul. La moindre sainteté qui se trouve chez le croyant, quelque désir à se conformer à Dieu, quelque élévation de son cœur vers son Créateur, viennent de Dieu lui-même et l’habitent en résultat de l’action de la grâce divine souveraine. «Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit.»

De quelle vigilance continuelle et de quel soin perpétuel nous avons besoin pour protéger les boutons et les discrètes effluves de cette plante céleste, ainsi que pour la nourrir! Cherchez et ôtez la cause du déclin et de la détérioration de cette précieuse grâce de l’Esprit. Ne vous donnez pas de repos avant d’avoir découvert cette cause et de l’avoir amenée à la lumière.

Se séparer de ce qui nous éloigne de Dieu

S’il s’agit du monde, séparez-vous-en, et ne touchez pas la chose impure. Est-ce la puissance du péché qui réside en vous? Cherchez immédiatement à le crucifier par la croix de Jésus. Les choses de ce monde détournent-elles votre cœur de son allégeance à Christ, et font-elles dépérir votre amour pour Dieu? Rejetez-les selon l’ordre divin. Dieu vous demande de lui soumettre votre cœur, lui qui vous a promis de vous faire plus de bien que ne pourrait tout l’amour des choses créées.

Toute la tendresse, l’affection intime, la communion profonde, la vraie fidélité que vous avez jamais trouvées et goûtées de la part des choses de ce monde résident en une mesure infinie chez le Dieu de l’alliance qui est votre Père. C’est lui qui permet à la créature d’être tout ce qu’elle est pour vous. Ce sourire que vous a adressé votre frère en Christ n’était qu’un signe du sentiment que Dieu a pour vous; cette expression d’amour que l’on vous a prodiguée n’est qu’une goutte qui tombe du cœur de Dieu. Cette tendresse et cette sympathie dont vous avez fait l’objet ne sont qu’un élément de la nature même de Dieu. Aussi, possédant Dieu en Christ, vous ne pouvez pas désirer davantage, et vous ne pouvez pas avoir plus. Si Dieu vous demande de lui soumettre cet amour des choses, obéissez-lui volontiers, et qu’il soit tout en tout pour vous. Cela nous amène naturellement à l’étape suivante.


Cet article est tiré du livre : Le déclin spirituel et son réveil de Octavius Winslow.