L’état final (Louis Berkhof)

Le jugement final a pour but d’énoncer clairement ce que sera l’état final de chaque personne.

L’état final des méchants

Les méchants sont expédiés au lieu de punition appelé « l’enfer ». Certains nient que l’enfer soit un endroit et le considèrent simplement comme une condition, mais la Bible utilise partout des termes de lieu. Elle parle par exemple d’une « fournaise de feu » (Mt 13.42), d’un « étang de feu » (Ap 20.14,15) et d’une « pri[1]son » (1 Pi 3.19), qui sont tous des termes de lieu.

Dans ce lieu, ils seront totalement privés de la faveur divine, connaîtront une perturbation sans fin de la vie, souffriront de réelles douleurs dans le corps et dans l’âme, et seront soumis à des remords de conscience, à l’angoisse et au désespoir (Mt 8.12,13 ; Mc 9.47,48 ; Lu 16.23,28 ; Ap 14.10 ; 21.8). Il y aura des degrés dans leur punition (Mt 11.22,24 ; Lu 12.47,48 ; 20.47). Il est évident que leur punition sera éternelle. Certains nient cela, disant que les mots « éternel » et « à jamais ou perpétuel » peuvent simplement désigner une longue période de temps. Ce n’est pourtant pas le sens usuel de ces mots, et il n’y a aucune raison de penser qu’ils ont ce sens lorsqu’ils s’appliquent à la punition future des méchants. Par ailleurs, d’autres termes indiquant le châtiment éternel sont utilisés (Mc 9.43,48 ; Lu 16.26).

L’état final des justes

L’état final des croyants sera précédé par la disparition du monde actuel et la mise en place d’une nouvelle création. Ce ne sera pas une création entièrement nouvelle, mais plutôt un renouvellement de la création actuelle (Ps 102.27,28 ; Hé 12.26,28). Le ciel sera la demeure éternelle des croyants. Certains pensent que le ciel est une simple condition, mais la Bible le représente clairement comme un lieu (Jn 14.2 ; Mt 22.12,13 ; 25.10-12). Les justes hériteront à la fois le ciel et toute la nouvelle création (Mt 5.5 ; Ap 21.1-3). La récompense des justes est décrite comme la vie éternelle, c’est-à-dire non seulement une vie sans fin, mais la vie dans toute sa plénitude, sans aucune des imperfections ni des perturbations du présent. Ils jouissent de cette plénitude de vie en communion avec Dieu, qui est l’essence même de la vie éternelle (Ap 21.3). Bien que tous jouissent d’un bonheur parfait, il y aura aussi des degrés dans les jouissances du ciel (Da 12.3 ; 2 Co 9.6).


Cet article est tiré du livre : Précis de doctrine chrétienne de Louis Berkhof