L’espoir certain en Jésus – Galates 3.13-14 (John MacArthur)

Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous – car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois, – afin que la bénédiction d’Abraham ait pour les païens son accomplissement en Jésus-Christ, et que nous recevions par la foi l’Esprit qui avait été promis. (Galates 3.13-14)

Revenant aux arguments positifs, Paul rappelle aux croyants juifs de Galatie que Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous.

Rachetés rend le terme grec exagorazô, utilisé en parlant du rachat de la liberté d’un esclave. Christ justifie ceux qui croient en lui en les rachetant de leur esclavage du péché. Le prix qu’il a payé est le seul qui était suffisant pour racheter l’humanité tout entière, c’était « le sang précieux de Christ, comme [celui] d’un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pi 1.19).

La malédiction de la loi était le châtiment exigé

La malédiction de la loi était le châtiment exigé, puisque personne ne réussissait à ne pas l’enfreindre. Mais, se substituant aux pécheurs, Christ a pris cette malédiction sur lui, et il est devenu malédiction pour nous lors de sa crucifixion, car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois (De 21.23).

Dans le judaïsme ancien, quand on exécutait un criminel, habituellement par lapidation, on pendait ensuite son corps à un poteau, un bois, et on le laissait là jusqu’au coucher du soleil comme signe visible de son rejet par Dieu. Ce n’est pas qu’il était maudit par le fait d’être pendu au bois, mais on le pendait au bois parce qu’il était maudit. Jésus n’est pas devenu malédiction parce qu’il a été crucifié, mais il a été crucifié parce qu’il a été maudit en prenant sur lui le plein poids des péchés du monde. « Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts au péché nous vivions pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris » (1 Pi 2.24 ; voir Ac 5.30).

C’est là une vérité que la plupart des Juifs trouvent extrêmement dure à accepter, parce qu’ils ne peuvent pas imaginer que le Messie soit maudit de Dieu et pendu à un bois. On a l’impression en lisant 1 Corinthiens 12.3, que « Jésus est anathème (maudit) ! » est une expression inspirée par le diable qu’on entend parmi les Juifs non chrétiens de l’époque. Pour eux, la crucifixion de Jésus est la preuve suprême et irréfutable qu’il n’était pas le Messie promis.

Mais pour ceux qui croient en lui, les deux mots pour nous sont les plus beaux mots de toutes l’Écriture. Parce que Dieu a envoyé son Fils porter le châtiment du péché des hommes, ce Sauveur crucifié a porté la malédiction pour tous ceux qui mettent leur foi en lui.

Le sacrifice de Christ était complet et suffisant pour tous

Le sacrifice de Christ était complet et suffisant pour tous, afin que la bénédiction d’Abraham ait pour les païens son accomplissement en Jésus-Christ, et que nous recevions par la foi l’Esprit qui avait été promis. La malédiction qui repose sur l’homme est enlevée par la foi, que Dieu, dans sa grâce, lui « impute à justice ». Le flot de grâce de Dieu submerge alors le croyant. Jésus-Christ a porté la malédiction, affirme Paul, pour apporter la bénédiction d’Abraham aux païens (les non-Juifs). Le salut était la bénédiction de Dieu pour le monde. Tout ce que, du salut et des bénédictions qui l’accompagnent, Dieu a voulu pour Abraham et lui a promis devait se répandre sur les nations. La raison en est clairement exprimée : afin […] que nous recevions par la foi l’Esprit qui avait été promis (voir Ac 1.4,5 ; Ép 1.13) ; lequel Esprit vient résider en nous pour nous bénir de sa puissance.

Toute cette bénédiction est reçue par la foi. La foi qui justifie inclut la renonciation à soi-même, la perte de confiance dans ses propres mérites et ses propres œuvres. Comme les Israélites, pris entre l’armée de Pharaon qui les poursuivait et la mer Rouge devant eux, le pécheur doit reconnaître sa culpabilité et son incapacité de se sauver lui-même. Lorsqu’il voit la justice de Dieu qui le poursuit, et le jugement de Dieu devant lui, il comprend son incapacité totale et se rend compte qu’il ne peut rien faire d’autre que s’en remettre à la grâce et à la miséricorde de Dieu.

La foi qui justifie implique également une dépendance et une soumission totale envers Dieu. Lorsqu’un pécheur voit qu’il n’a en lui-même ni voie de salut ni force, il sait qu’il doit s’en remettre à la provision et à la puissance de Dieu. Enfin, la foi qui justifie implique un acte d’acceptation, que fait le pécheur lorsqu’il reçoit avec reconnaissance le don gratuit du pardon de Christ et se soumet à son autorité.

La foi qui justifie n’est pas nécessairement une foi forte ; mais elle est une foi véritable. Et la foi véritable procure non seulement le salut au croyant, mais également la gloire à Celui qui sauve.

Recevoir l’Esprit

Ceux qui reçoivent Christ comme Seigneur et Sauveur, reçoivent la bénédiction promise et l’Esprit promis. Ils sont, comme Paul le décrit aux Éphésiens : « bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » (Ép 1.3). Cette bénédiction célèbre « la gloire de sa grâce » (v. 6). Dieu est glorifié lorsqu’on fait voir ses attributs, et sa grâce n’est nulle part aussi évidente que dans le fait qu’il ait envoyé son Fils pour être crucifié à la place de l’homme, et que celui qui était sans péché ait payé la dette du pécheur. Nous qui croyons, « il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ » (2.6,7).

Les hommes sont rachetés pour manifester la majesté de Dieu devant la création tout entière. Il a pour but suprême de démontrer sa grâce glorieuse dans le contexte de la culpabilité et de la perdition sans espoir de l’homme. Le but même de l’Église est de « paraître devant sa grâce irréprochable et dans l’allégresse », pour qu’« à Dieu seul, notre Sauveur, par Jésus-Christ notre Seigneur, soient gloire, majesté, force et puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles » (Jud 24,25).


Cet article est tiré du livre : Galates – John MacArthur de John MacArthur