Les marques de la foi (Paul Washer)

Il est important de noter que la sensibilité au péché, la repentance et la confession ne sont pas simplement les marques de la maturité chrétienne, mais les marques d’une conversion authentique. Même les convertis les plus récents feront preuve d’une nouvelle disposition défavorable au péché et pratiqueront la repentance et la confession. À l’inverse, l’absence de repentance et de confession peut être la preuve qu’une personne est encore dans un état non converti.

À ce sujet, l’apôtre Jean a écrit : « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous [c’est-à-dire que nous ne sommes pas chrétiens]. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité [c’est-à-dire que nous sommes chrétiens]. Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous [c’est-à-dire que nous ne sommes pas chrétiens] » (1 Jn 1.8-10)1.

L’une des plus grandes preuves de la véritable conversion n’est pas la perfection sans péché, comme certains l’ont supposé à tort. Il s’agit plutôt d’une sensibilité au péché, d’un renoncement au péché, d’une confession ouverte du péché et de la joie du pardon. C’est pourquoi les croyants authentiques apparaîtront comme un paradoxe aux yeux des étrangers. D’une part, ils peuvent être décrits comme « les affligés » (Mt 5.4), mais d’autre part, ils sont marqués par « une joie merveilleuse et glorieuse » (1 Pi 1.8).

Réaliser de plus en plus son péché

À mesure que les croyants grandissent dans leur connaissance du caractère et de la volonté de Dieu, ils commencent à voir leur péché et leur manque de conformité à Dieu sous un jour plus clair. Cela les conduit à avoir un cœur encore plus brisé et à pleurer sur leur péché. Ainsi, ils peuvent être identifiés à juste titre comme « les affligés ».

En même temps, à mesure qu’ils grandissent dans leur connaissance de Dieu, ils perçoivent davantage sa miséricorde et sa grâce en la personne et l’œuvre rédemptrice du Christ. Cela les conduit à une joie plus profonde dans le Dieu de leur salut. Ainsi, au fil des années, leur deuil et leur joie augmentent main dans la main jusqu’à la fin de leurs jours où ils seront trouvés complètement brisés et pourtant remplis d’une « joie merveilleuse et glorieuse ». Lorsqu’on leur demande comment un tel mélange de deuil et de joie peut se trouver chez la même personne, ils répondent : « Je suis un grand pécheur, mais Christ est un plus grand Sauveur. » Notez également la grande transition. Leur joie ne se trouve plus dans leur vertu ternie ou leur performance changeante, mais dans la croix du Christ et la grâce de Dieu qui en découle!

  1. Les affirmations entre crochets sont les miennes.

Cet article est tiré du livre : Les moyens de grâce essentiels de Paul Washer