6 avantages de la prédication textuelle (Miguel Núñez)

Il existe de nombreux avantages à prêcher textuellement. Premièrement, on honore Dieu et son nom. Le caractère de Dieu est lié à son nom et à sa Parole. Dieu en témoigne dans le Psaume 138.2 (Darby) : « Tu as exalté ta parole au-dessus de tout ton nom ». Dans l’Antiquité, le nom d’une personne disait tout à son sujet. Dieu a donc protégé son nom dans l’une des dix premières lois qu’il a données à la nation d’Israël, mais Dieu a aussi exalté sa Parole. Si sa  Parole n’est pas vraie, son nom et sa personne sont compromis. La prédication textuelle recherche la signification du message que Dieu a donné sachant que Dieu n’honorera que sa sainte Parole, celle qui provient de son saint caractère.

Deuxièmement, en prêchant la Parole de Dieu, le prédicateur démontre à ses auditeurs qu’il a confiance dans cette parole, et dépend de sa puissance inhérente plutôt que de dépendre de la puissance de son propre discours ou de celui de n’importe quel autre humain1. Paul complimente les Thessaloniciens en disant : « C’est pourquoi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu’en recevant la Parole de Dieu, que nous vous avons fait entendre, vous l’avez reçue, non comme la parole des hommes, mais ainsi qu’elle l’est véritablement, comme la Parole de Dieu, qui agit en vous qui croyez » (1 Th 2.13). Les gens apprennent à faire confiance à ce que le prédicateur croit et respecte ; rien ne saurait mieux servir cette fin que la prédication textuelle de la Parole.

Troisièmement, la prédication textuelle de la Parole ancre le prédicateur dans le texte, de sorte que le texte dirige le prédicateur. De cette façon, on a la meilleure garantie possible que ce que l’on prêche est bien la parole de l’Éternel dans ce texte en particulier. Quand le prédicateur n’est pas ancré dans la vérité de Dieu, il peut très facilement dériver selon les courants de la sagesse humaine.

Quatrièmement, étant donné que c’est la Parole de Dieu qui est prêchée, Dieu approuve le message. Par conséquent, le prédicateur a plus de chance d’être perçu comme un homme parlant avec autorité, et non pas comme les scribes étaient perçus (Mt 7.28). Enseigner et prêcher avec autorité n’a rien à voir avec le fait d’être autoritaire. On peut observer une autorité réelle et divine chez un homme lorsque la vérité de Dieu l’a enflammé. Il brûle pour Dieu, et ceux qui l’entourent sont attirés vers la personne qui est l’objet de sa prédication, à savoir Jésus-Christ.

La prédication textuelle est centrée sur Christ du début à la fin. Le Nouveau Testament utilise quatre mots principaux dans le domaine de la prédication de la Parole. Le premier est kerysso. Dans presque tous les cas où il est utilisé, l’objet est l’Évangile ou Jésus2. Le deuxième mot est euaggelizo. Ce mot est utilisé dans le cadre de la proclamation de la Bonne Nouvelle (de Jésus-Christ3). Le troisième mot, martureo, implique le fait de témoigner (de la vérité de Jésus-Christ4). Enfin, didasko5, qui signifie « enseigner » et « instruire », fait en général référence à ce que Jésus a enseigné. Par ces quatre mots, on peut constater à quel point le Nouveau Testament est centré sur Christ6. C’est ce que nous devons aussi faire quand nous prêchons.

Cinquièmement, la prédication textuelle nous permet d’éviter une interprétation erronée du texte en en saisissant mal le sens, en y rajoutant des éléments ou en déformant complètement les Saintes Écritures7. N’importe laquelle de ces erreurs peut nous faire prêcher un mensonge au lieu de la vérité. Un étudiant et prédicateur sérieux de la Parole tient à ne pas s’égarer dans l’une de ces directions. Paul a d’ailleurs averti Timothée en ces mots : « Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a point à rougir, qui dispense droitement la Parole de la vérité » (2 Ti 2.15). Utiliser correctement la Parole de Dieu permet à l’ouvrier de ne pas avoir honte devant Dieu en tant qu’enseignant.

Et sixièmement, la prédication textuelle exerce l’auditeur à écouter avec discernement, de sorte que, lorsqu’il entend d’autres types de prédication, il est mieux en mesure de reconnaître l’erreur. C’est là une fonction vitale de l’enseignement et de la garde du troupeau.


Cet article est tiré du livre : La prédication textuelle de David Helm


1. John Stott, Le défi de la prédication, Langham, 2014, p. 144.

2. Walter A. Elwell, éd., Evangelical Dictionary of Theology [Dictionnaire évangélique de théologie], Grand Rapids, Baker Academics, 2001, s. v. « Preach, Proclaim », de Hobert K. Farrell.

3. Joseph H. Thayer, Thayer’s Greek.English Lexicon of the New Testament [Lexique grec-anglais de Thayer du Nouveau Testament], Peabody, Hendrickson Publishers, 1996, s. v. « Euaggelizo ».

4. Ibid., s. v. « Martureo ».

5. Ibid., s. v. « Didasko ».

6. Adapté de Miguel Núñez, The Power of God’s Word to Transform a Nation : A Biblical and Historical Appeal to Latin American Pastors [La puissance que recèle la Parole de Dieu pour transformer une nation : un appel biblique et historique aux pasteurs latinos.américains], thèse de doctorat présentée au corps professoral du Southern Baptist Theological Seminary le 11 novembre 2014.

7. Ramesh Richard, Preparing Expository Sermons [Préparation de sermons textuels], Grand Rapids, Baker Books, 2005, p. 46.