Les attributs et les marques de l’Église (Louis Berkhof)

L’Église possède en particulier trois attributs, ainsi que trois marques ou caractéristiques externes.

Ses attributs

Ce sont les trois éléments suivants :

1. Son unité. Selon les catholiques romains, l’Église est l’unité d’une organisation mondiale imposante, tandis que selon les protestants, elle est l’unité du corps spirituel de Jésus-Christ.

2. Sa sainteté. Les catholiques romains la trouvent dans la sainteté de ses dogmes, ses préceptes moraux, son culte et sa discipline. Les protestants la situent dans les membres de l’Église, saints en Christ et en principe, dans la possession de la vie nouvelle, qui est destinée à la sainteté parfaite.

3. Sa catholicité. Rome la réclame, parce que son Église est éparpillée sur toute la terre et possède un plus grand nombre de membres que toutes les sectes réunies. Les protestants affirment que l’Église invisible est la véritable Église catholique, parce qu’elle inclut tous les croyants de tous âges et de tous pays.

Ses marques ou caractéristiques extérieures

Tandis que les attributs appartiennent principalement à l’Église invisible, les marques appartiennent à l’Église visible et servent à distinguer la vraie de la fausse. Ces marques sont également au nombre de trois :

1. La prédication authentique de la Parole de Dieu. Il s’agit de la marque la plus importante de l’Église (1 Jn 4.1-3 ; 2 Jn 9). Cela ne signifie pas que la prédication doit être parfaite et absolument pure, mais qu’elle doit être fidèle aux principes fondamentaux de la religion chrétienne et doit avoir une influence déterminante sur la foi et la pratique.

2. La juste administration des sacrements. On ne peut pas dissocier les sacrements de la Parole, comme cela se fait dans l’Église catholique romaine. Ils doivent être administrés par des ministres légitimes conformément à l’institution divine et seulement aux croyants et à leur postérité (Mt 28.19 ; Mc 16.16 ; Ac 2.42 ; 1 Co 11.23-30).

3. L’exercice fidèle de la discipline. Elle est nécessaire pour maintenir la pureté de la doctrine et sauvegarder la sainteté des sacrements. La Parole de Dieu insiste sur ce point (Mt 18.18 ; 1 Co 5.1-5,13 ; 14.33,40 ; Ap 2.14,15,20).


Cet article est tiré du livre : Précis de doctrine chrétienne de Louis Berkhof