Le soi-disant mariage entre personnes de même sexe : DÉPLORER LA NOUVELLE CALAMITÉ

Note du traducteur : John Piper a écrit cet article le 26 juin 2015 alors que le mariage homosexuel était institutionnalisé aux États-Unis. L’opinion de ce traducteur est que cet article est encore en mesure de bénir nos lecteurs à Revenir à l’Évangile. La réponse de John Piper nous semble exemplaire.

Jésus est mort pour que les pécheurs hétérosexuels et homosexuels puissent être sauvés. Jésus a créé la sexualité, et a une volonté claire sur la façon dont elle doit être vécue dans la sainteté et la joie.

Sa volonté est que l’homme quitte son père et sa mère et s’attache à sa femme, et que les deux deviennent une seule chair (Marc 10.6-9). Dans cette union, la sexualité trouve son sens voulu par Dieu, qu’il s’agisse d’une unification personnelle-physique, d’une représentation symbolique, d’une jubilation sensuelle ou d’une procréation féconde.

Pour ceux qui ont abandonné le chemin de l’épanouissement sexuel tracé par Dieu, et qui se sont engagés dans des rapports homosexuels ou dans la fornication hétérosexuelle extraconjugale ou l’adultère, Jésus offre une étonnante miséricorde.

Et c'est là ce que vous étiez, certains d'entre vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été déclarés saints, mais vous avez été déclarés justes au nom du Seigneur Jésus et par l'Esprit de notre Dieu. (1 Corinthiens 6.11)

Le péché institutionnalisé

Mais le 26 juin 2015, ce salut vis-à-vis des actes sexuels pécheurs n’a pas été adopté. Au lieu de cela, il y a eu une institutionnalisation massive du péché.

Dans une décision de 5 contre 4, la Cour suprême des États-Unis d’Amérique a jugé que les États ne peuvent pas interdire le mariage entre personnes de même sexe.

La Bible n’est pas silencieuse face à de telles décisions. À côté de son explication la plus claire du péché des rapports homosexuels (Romains 1.24-27) se trouve l’accusation de l’approbation et de l’institutionnalisation de ces rapports. Bien que les gens sachent intuitivement que les actes homosexuels (ainsi que le commérage, la calomnie, l’insolence, l’arrogance, la vantardise, le manque de foi, le manque de cœur, le manque de pitié) sont des péchés, « non seulement ils les commettent, mais encore ils approuvent ceux qui agissent de même » (Romains 1.29-32). « En effet, beaucoup … je vous ai souvent parlé d’eux, et je le fais maintenant encore en pleurant … mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte » (Philippiens 3.18-19).

C’est ce qu’a fait aujourd’hui le tribunal le plus élevé de notre pays – en sachant que ces actes sont mauvais, mais en approuvant « ceux qui agissent de même ».

Mon sentiment est que nous ne nous rendons pas compte de la calamité qui se produit autour de nous. La nouveauté – nouvelle pour l’Amérique, et nouvelle pour l’histoire – n’est pas l’homosexualité. Cette fragilité est présente depuis que nous avons tous été brisés lors de la chute de l’homme. (Et il y a une grande distinction entre l’orientation et l’acte – tout comme il y a une grande différence entre mon orientation à l’orgueil et l’acte d’orgueil).

Ce qui est nouveau, ce n’est même pas la célébration et l’approbation du péché homosexuel. Le comportement homosexuel a été exploré, et savouré, et célébré dans l’art, depuis des millénaires. Ce qui est nouveau, c’est la normalisation et l’institutionnalisation. Voilà la nouvelle calamité.

Un appel à pleurer

La raison principale pour laquelle j’écris n’est pas d’organiser une contre-attaque politique. Je ne pense pas que ce soit la vocation de l’Église en tant que telle. La raison pour laquelle j’écris est d’aider l’Église à ressentir la tristesse de ces jours-ci. Et l’ampleur de l’attaque contre Dieu et son image dans l’homme.

Les chrétiens, plus clairement que les autres, peuvent voir le raz-de-marée de douleur qui s’annonce. Le péché porte en lui sa propre misère : « Ils ont commis homme avec homme des actes scandaleux et ont reçu en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement. » (Romains 1.27)

Et en plus du pouvoir autodestructeur du péché vient, finalement, la colère finale de Dieu : « L’immoralité sexuelle, l’impureté, les passions, les mauvais désirs et la soif de posséder, qui est une idolâtrie. C’est à cause de cela que la colère de Dieu vient. » (Colossiens 3.5-6)

Les chrétiens savent ce qui vient, non seulement parce que nous le voyons dans la Bible, mais aussi parce que nous avons goûté au fruit douloureux de nos propres péchés. Nous n’échappons pas à la vérité selon laquelle nous récoltons ce que nous semons. Nos mariages, nos enfants, nos églises, nos institutions – tous sont bouleversés à cause de nos péchés.

La différence est la suivante : nous pleurons sur nos péchés. Nous ne les célébrons pas. Nous ne les institutionnalisons pas. Nous nous tournons vers Jésus pour qu’il nous pardonne et nous aide. Nous crions à Jésus, « qui nous délivre de la colère à venir » (1 Thessaloniciens 1.10).

Et dans nos meilleurs moments, nous pleurons pour le monde, et pour notre propre nation. À l’époque d’Ézéchiel, Dieu a mis une marque d’espoir « sur le front des hommes qui gémissent et se lamentent à cause de toutes les horreurs qui s’y  commettent [à Jérusalem] » (Ézéchiel 9.4).

C’est pour cela que j’écris. Ce n’est pas une action politique. Mais c’est par amour pour le nom de Dieu et par compassion pour la « cité de la destruction ».

Mes yeux versent des torrents de larmes parce qu’on ne respecte pas ta loi. (Psaume 119.136)

Cet article est une traduction de l’article anglais « So-Called Same-Sex Marriage » du ministère Desiring God par Timothée Davi.