Le premier et le dernier commandement sont ils identiques ? (John Piper)

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Le premier et le dernier commandement sont-ils essentiellement le même commandement ? C’est une question qui mérite réflexion, comme l’a récemment expliqué John Piper dans une prédication. Voici comment il a posé cette question et en a expliqué les implications.

Vous êtes-vous déjà posé la question de savoir si le premier des dix commandements et le dernier des dix commandements sont un seul et même commandement ? Je me demande si vous pouvez vous rappeler de quoi ils parlent.

Le premier commandement : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi. » (Exode 20.3)

Le dernier commandement : « Tu ne convoiteras pas. » (Exode 20.17)

Paul dit dans Colossiens 3.5 : « Faites donc mourir en vous … la soif de posséder [c.-à-d. la convoitise], qui est une idolâtrie. » Oh ! Donc, le premier et le dernier commandement sont bien identiques. À ceci près que le dernier le présente de façon horizontale pour que vous sachiez ce qui se passe réellement. Essayons de définir ces commandements. Le premier commandement stipule : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi. » Qu’est-ce que cela signifie ? Voici les mots qui l’entourent, en Exode 20.5 : « Moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux. »

Ainsi, associez la jalousie à « Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi ». Dieu est comme un mari. Israël est comme une épouse. Et il est jaloux si elle fréquente un autre dieu. Et donc, que signifie « ne pas avoir d’autres dieux devant toi » ? Cela signifie que ton amour, ton affection, tes délices, dit Dieu, m’appartiennent – seulement à moi. Tu ne peux pas tout mélanger. Tout au long de l’Ancien Testament, l’idolâtrie était appelée adultère. « Tu as répandu tes affections tout autour de toi. Tu désires des choses plus que tu ne me désires. Je suis jaloux ». Un mari doit ressentir cela. La jalousie n’est un péché que lorsqu’elle est disproportionnée et mal placée. Là. Un mari qui voit sa femme tomber amoureuse d’un autre homme et qui ne ressent pas de jalousie est malade. Il devrait ressentir une rage de jalousie. Et il devrait la reconquérir. Et elle devrait se repentir. Dieu est en colère contre son peuple idolâtre, et la colère vient de Dieu.

Le dernier commandement est : « Tu ne convoiteras pas. » Et Paul le cite de cette façon. Il ne dit pas simplement : « Ne convoite pas la femme de ton prochain, ou autre chose. » Dans Romains 7.7 il dit juste le commandement : « Tu ne convoiteras pas. » Eh bien, que signifie « convoiter » ? Je me souviens qu’enfant, j’essayais de définir « convoiter » et je n’ai jamais pu. J’ai toujours pensé : « Eh bien, ça veut dire vouloir ce que tu as. Je veux ce que tu as. » Ce n’est pas ce que signifie « convoiter ». Le terme « convoitise » est beaucoup plus vaste que le simple fait de vouloir ce que quelqu’un d’autre possède.

Ce qui est intéressant, c’est que, dans l’Ancien et le Nouveau Testament, en hébreu et en grec, le mot signifie simplement « désirer ». La question est donc de savoir quand le « désir » devient « convoitise ». Parce que les désirs ne sont pas mauvais. Vous pouvez désirer ce qui est bon et vous pouvez désirer ce qui est mauvais. Et donc, quand est-ce qu’un désir devient mauvais en cours de route, soit en intensité, soit pour quelque chose ? Quand devient-il un désir de type convoitise ? Et ma façon de répondre à cette question est de prendre le dixième commandement et de le mettre en relation avec ce que nous venons de dire à propos du premier commandement.

Paul dit que la convoitise est une idolâtrie, et nous venons de voir que Dieu est jaloux de l’affection, de l’attention, de la glorification, de l’amour, de la dévotion et du trésor de sa femme. Et ici nous avons la convoitise appelée idolâtrie et c’est un désir. C’est simplement le désir de quoi que ce soit. Voici donc ma tentative de définition basée sur ce lien. Je dirais : ne désirez rien d’une manière qui exprimerait un manque de contentement en Dieu. La convoitise est un désir qui augmente parce que le désir de Dieu diminue à cause de quoi que ce soit : lire la Bible, prêcher, écrire des livres. Tout ce que vous désirez, et le désir devient plus fort parce que le désir de Dieu devient plus faible, c’est de la convoitise. Cela est mauvais. Peu importe ce que vous désirez.

Et donc, je pense que ce que nous avons vu dans Romains 1 et maintenant dans les Dix Commandements, c’est que là où notre échange pour la gloire de Dieu, la valeur de Dieu, la beauté de Dieu, la valeur toute satisfaisante de Dieu, là où cet échange a lieu et où notre désir pour lui et notre satisfaction en lui s’affaiblissent, d’autres désirs vont venir combler le vide, et ils deviennent plus forts. Tout cela s’appelle la convoitise.


Cet article est une traduction de l’article anglais « Are the First and Last Commandments the Same? » du ministère Desiring God par Timothée Davi.