Le nom de Jésus – Actes 3.13 (John MacArthur)

Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, que vous avez livré et renié devant Pilate, qui était d’avis qu’on le relâchât. (Actes 3.13)

Jésus rend la forme grecque du nom hébreu Josué, qui signifie « l’Éternel est salut ». Comme nous l’avons déjà souligné, c’est par ce nom qu’on désigne le plus couramment notre Seigneur dans le Nouveau Testament. Ce nom a été révélé en premier lieu à Joseph, quand l’ange lui a dit : « tu lui donneras le nom de Jésus ; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Mt 1.21). Commentant ce verset, Charles Spurgeon a dit :

C’est dans un rêve que l’ange a donné à Joseph le nom : ce nom si doux qu’il n’entrave en rien le repos de l’homme, mais lui communique plutôt une paix inégalée, celle de Dieu. Avec un tel rêve, le sommeil de Joseph a été plus béni que son éveil. Ce nom est à jamais investi de cette puissance, car, à ceux qui le connaissent, il dévoile une gloire plus éclatante que ce que les rêves ont pu imaginer (The Metropolitan Tabernacle Pulpit, vol. xxiv, Londres : Passmore & Alabaster, 1879, p. 518).

Tout au long de l’histoire, on a entretenu bien des fausses conceptions au sujet de Jésus, allant d’un bon exemple à un révolutionnaire politique. Cependant, s’imaginer que Jésus n’était pas le Sauveur est aussi insensé que de s’imaginer que Shakespeare n’était pas écrivain, ou que Rembrandt n’était pas peintre. Son nom est Jésus, non parce qu’il est notre exemple, notre guide, notre chef, ou notre ami – bien qu’il soit toutes ces choses –, mais parce qu’il est notre Sauveur.

Au lieu de l’accueillir, le peuple l’a rejeté : la Parole « est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue » (Jn 1.11). Ils attendaient un sauveur politique ou militaire qui les délivrerait du joug détestable de Rome. Cependant, comme ils « ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises » (Jn 3.19), ils n’étaient pas prêts à accepter celui qui était venu dénoncer leur péché et les en délivrer.

La condamnation de Jésus

En conséquence, le même Jésus que Dieu a glorifié, ils l’ont livré et renié devant Pilate, qui était d’avis qu’on le relâche. Pilate était parfaitement conscient que sa crucifixion était une injustice flagrante. Il a déclaré que Jésus était innocent non moins de six fois (Lu 23.4,16,22 ; Jn 18.38 ; 19.4,6) et a plusieurs fois cherché à le relâcher (Lu 23.13-22). Même sa femme a reconnu l’innocence de Jésus (Mt 27.19). Comme Romain, il appartenait à un peuple ayant une forte tradition de justice (voir Ac 16.37,38 ; 22.25-29 ; 25.16). Or, condamner quelqu’un qu’il croyait innocent allait à l’encontre de cette tradition. Pilate n’avait toutefois pas le choix. Les chefs juifs l’avaient coincé, car ils s’étaient déjà plaints à Rome et avaient mis son poste en péril. Une autre plainte lui aurait probablement coûté son poste de gouverneur.

Pierre confronte ici courageusement ses auditeurs à l’énormité du péché qu’ils ont commis en exécutant leur Messie. Toute prédication véritablement biblique doit suivre son exemple et déclarer les hommes coupables devant Dieu. C’est là le fondement indispensable du message de l’Évangile. Il n’y a que ceux qui se voient comme pécheurs qui peuvent reconnaître leur besoin d’un Sauveur et comprendre l’œuvre de Jésus.


Cet article est tiré du livre : Actes, 1-12 – John MacArthur de John MacArthur