Le counseling biblique n’est-il pas trop simpliste ? (Lance Quinn)

Si trop simpliste signifie que le counseling biblique ne semble pas aussi compliqué que la psychologie ou la psychiatrie, avec leurs termes et méthodes alambiqués, alors oui, il est plus simple… mais simpliste, non.

Comme quelqu’un l’a si bien dit : « Un langage simple n’indique pas plus une pensée simpliste qu’un langage compliqué, une pensée profonde. » Par essence, le counseling biblique est simple en ce qu’il cherche à trouver les réponses aux problèmes du péché dans les pages de la Bible. Il ne les cherche pas ailleurs, car le remède absolument indispensable à ces problèmes ne se trouve nulle part ailleurs. De peur d’être critiqués inutilement à ce stade, précisons que les difficultés de cette vie sont, certes, colossales, mais elles ne sont pas incompréhensibles et elles peuvent favoriser la croissance. On ne peut pas se contenter d’affirmer que les problèmes de la vie et du péché sont simples, puis passer à autre chose : ce serait manquer l’essentiel. Les vérités de la Parole de Dieu sont simples, mais profondes. Elles rendent les gens semblables à Jésus-Christ. Les conseillers dont le cœur est acquis à la Bible et qui en reconnaissent le caractère suffisant n’ont besoin de rien d’autre au fondement de leur pratique.

Pierre avait la même conviction

Pierre portait la même conviction. Il l’a énoncé en ces termes : « Sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu » (2 Pi 1.3). Le counseling biblique pose donc les seules bases fiables et supérieures d’une discipline capable d’aider les personnes qui en ont besoin. De ce fait, il ne peut pas, par nature, être qualifié de simpliste. Cela porterait atteinte au caractère de Dieu, qui serait, par conséquent, lui-même simpliste. Il faut donc en déduire cette vérité : ce sont les conseillers bibliques qui sondent le plus profondément l’âme, dans tous les domaines de l’être humain. Les autres la sondent insuffisamment ! Seul l’homme (ou la femme) doté des outils de Dieu (sa Parole et son Esprit) peut traverser les eaux troubles du cœur humain : « Les desseins dans le cœur de l’homme sont des eaux profondes, mais l’homme intelligent sait y puiser » (Pr 20.5). Les conseillers bibliques peuvent vraiment mettre en lumière les problèmes réels de l’existence. Pas ceux qui font semblant de s’en occuper.

Faut-il voir des problèmes complexes et délicats dans chaque situation ? Les conseillers dont le cœur est acquis à la Bible seule n’ont pas besoin de se plier à cette pression. Bien sûr, certains cas sont plus difficiles que d’autres, mais on ne peut pas accuser le counseling biblique d’être trop simpliste. Jay Adams a habilement contré cette accusation : « Pour moi, la clarté et la simplicité sont des vertus, et non des vices. À mon avis, tout ce qui complique la compréhension est préjudiciable ; tout ce qui la facilite mérite d’être loué. […] Je pense que quiconque exerce un ministère chrétien – en tant que prédicateur ou auteur – a l’obligation sacrée d’être clair. L’obscurité est la mère de l’hérésie et l’ambiguïté celle de toute erreur. La clarté est étroitement liée à la vérité1. »

  1. Jay Adams, What About Nouthetic Counseling? [Qu’en est-il du counseling nouthétique ?], trad. libre, Grand Rapids, Baker, 1979, p. 3-4.

Cet article est tiré du livre : Introduction au counseling biblique de John MacArthur.