Le corps ressuscité de Christ (Mark Jones)

Flavel observe que le corps de Christ était « merveilleusement amélioré » dans son état exalté. Son corps n’était plus assujetti à la tristesse, mais il vivait dans un bonheur complet et parfait en lui-même. Auparavant, il était un homme de douleur, habitué à la souffrance ; maintenant, il est un homme béni, habitué à la joie de ses récompenses, la présence de son Père, le salut des élus et la plénitude de l’Esprit qui vit en lui.

Il est important de noter que son corps ressuscité n’était pas tellement différent de celui qu’il a assumé dans le ventre de sa mère ; autrement la résurrection n’aurait pas été une vraie résurrection. Après tout, après sa résurrection, Jésus a dit aux disciples : « Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi et voyez : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai » (Lu 24.39 ; voir aussi Jn 20.27).

Néanmoins, il faut reconnaître que son corps a subi d’importants changements. Son apparence physique a changé. Pendant sa période d’humiliation, il a été décrit comme quelqu’un qui « n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son aspect n’avait rien pour nous plaire » (És 53.2). Tout cela a changé avec la résurrection.

Les Pères de l’Église primitive ont soulevé la question de la transformation de l’apparence physique de Jésus lors de la résurrection. Le psalmiste décrit Jésus comme « le plus beau des fils de l’homme » plein de « parure et… gloire » (Ps 45.3,4). Origène, Chrysostome, Jérôme, Ambroise et Augustin ont tous été d’avis que Jésus est désormais le plus beau des fils de l’homme. Ils maintiennent que son apparence physique est un reflet de la beauté de son âme. En d’autres termes, sa beauté physique reflète vraiment la beauté de sa sainteté. Comment pourrait-il en être autrement ? Il est l’image visible du Dieu invisible, parfaite à tous égards. Cette image était « voilée » pendant son séjour terrestre, mais elle ne l’est plus aujourd’hui dans son corps glorifié.

Cela nous aide à comprendre comment Marie de Magdala a pu le prendre pour le jardinier au tombeau (Jn 20.15). Les deux disciples sur la route d’Emmaüs ne l’ont pas reconnu non plus (Lu 24.31). Et Jean relate aussi que les disciples ne reconnaissaient pas Jésus au début quand il leur est apparu sur les bords du lac (Jn 21.4). Néanmoins, quels que soient les changements physiques qui ont eu lieu, on l’a toujours reconnu comme étant Jésus et non quelqu’un d’autre.

Cet article est un extrait du livre “Connaître Christ” de Mark Jones