L’apparence extérieure n’a-t-elle pas d’importance ? (Sharon James)

Certaines chrétiennes réagissent avec dégoût à toutes ces choses et affirment que seule la beauté intérieure compte, que nous pouvons totalement ignorer les apparences extérieures. Elles condamnent tous les cosmétiques et les bijoux comme des expressions de mondanité et de vanité.

Il va de soi que la beauté intérieure est une recherche prioritaire. Le corps sera dans un avenir plus ou moins proche enterré (ou incinéré), mais l’âme, elle, ne mourra jamais. Le plus beau visage et la silhouette la plus attrayante peuvent masquer la stupidité, l’immoralité ou la vanité. Comme le dit le livre des Proverbes, une femme belle et dépourvue de sens ressemble à un anneau au nez d’un pourceau ! Le dessein de Dieu pour les chrétiennes est de cultiver la beauté qui dure, un thème que nous aborderons au chapitre suivant.

La beauté extérieur importe

Mais l’intérêt que Dieu porte aux femmes chrétiennes inclut aussi leur corps. C’est lui qui l’a formé ! L’apparence physique passe après le caractère, mais il ne faut pas la mépriser. Les personnages du Cantique des cantiques expriment sans retenue le plaisir que le visage et le corps de chacun procurent à l’autre. Les descriptions merveilleuses qu’ils donnent de leur entourage incluent tous les sens ; elles évoquent les couleurs, les formes et les parfums. Dieu a créé un monde d’une beauté exubérante. Nous n’adorons certes pas la nature, mais son Créateur. Tout dénigrement de son œuvre porte atteinte à celui qui l’a créée.

Les exemples de l’Ancien Testament

L’insistance de l’Ancien Testament sur la beauté de certaines femmes résonne de façon quelque peu étrange pour des oreilles modernes. Il est pourtant clairement affirmé que Sara, Rébecca, Rachel, Abigaïl, Tamar, Esther et les filles de Job étaient de très jolies femmes. On trouve aussi dans l’Ancien Testament de nombreuses références positives aux bijoux et aux parfums. Les cosmétiques pour le soin et la beauté du corps étaient largement utilisés dans le Proche Orient ancien, à la fois pour les hommes et les femmes.

Si les bijoux et les vêtements coûteux étaient moralement condamnables, pourquoi le Seigneur souverain en revêt-il Jérusalem, dans l’allégorie d’Ézéchiel 16 ? Et comment admettre que la femme décrite en Proverbes 31 soit exemplaire si elle s’habille de pourpre et de fin lin ? La société juive honorait les épouses et les mères ; un mari fidèle et attaché à sa femme veillait à ce qu’elle soit bien vêtue. Les rabbins allaient même jusqu’à indiquer la part (significative !) de ses revenus que le mari devait consacrer à l’habillement de son épouse.


Cet article est tiré du livre : Le dessein de Dieu pour la femme de Sharon James