L’amour surnaturel (Mark Dever & Jamie Dunlop)

Celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas?

Notre amour pour Dieu est à la mesure de notre compréhension de son pardon envers nous, et il est entendu qu’aimer Dieu implique d’aimer ceux et celles qu’il place autour de nous. On pourrait qualifier les paroles de Jésus dans Luc 7 de loi inviolable de l’univers spirituel. Cette chose est sûre : celui à qui on a beaucoup pardonné aimera beaucoup. Il n’y a pas d’exception à la règle. « [Celui] qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? » (1 Jn 4.20) ; notre amour les uns pour les autres est le signe visible de notre compréhension de l’amour du Dieu invisible.

Que dire donc d’un cœur froid qui ne manifeste pas un tel amour ? Soit il n’a jamais été pardonné, soit il ne mesure pas l’immensité du pardon qu’il a reçu. À vrai dire, une bonne partie de notre croissance en Christ consiste simplement à grandir dans notre compréhension de ce que Christ a fait pour nous.

Le pardon en Christ: La motivation de notre amour

Il ne manque rien au pardon que nous recevons lors du salut ; nous ne pourrions pas être « plus » pardonnés que nous le sommes déjà. Pourtant, plus nous saisissons la réalité de notre péché et de la croix, plus nous comprenons le pardon reçu – et plus nous aimons. Qu’est-ce que l’amour au sein d’une communauté de l’Église locale a donc de surnaturel ? C’est un amour motivé non par le fait que les autres sont plutôt faciles à aimer, ni par notre propre sens du bien, mais par le pardon surnaturel que nous trouvons en Christ, à la croix.

La communauté surnaturelle d’une Église locale consiste à vivre ce principe sur le plan pratique des centaines de fois chaque semaine. Les membres de notre Église ont conscience de leur péché ; ils comprennent l’apparente absurdité qu’est la réalité du pardon en Christ. Cette étincelle se transforme en un feu dévorant pour Dieu, et ce dernier nous fait aimer notre prochain. Cet amour n’a donc pas pour origine leur propre force humaine, mais bien la force surnaturelle de celui qui les a aimés le premier.


Cet article est tiré du livre : Une communauté irrésistible de Mark Dever et Jamie Dunlop