L’amour comme fruit de l’Esprit – Galates 5.22 (John MacArthur)

Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance (Galates 5.22).

L’amour. La première caractéristique du fruit de l’Esprit est l’amour, la vertu suprême de la vie chrétienne (1 Co 13.13). Certains commentateurs soutiennent que dans ce contexte, amour est synonyme de fruit, et que l’amour inclut donc toutes les caractéristiques qui suivent. Quoi qu’il en soit, l’amour occupe clairement une place dominante. Comme Paul vient de le déclarer : « toute la loi est accomplie dans une seule parole, celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Ga 5.14 ; voir aussi Ro 13.10).

Un amour agissant

L’amour dont il est question ici (agapê) est la forme d’amour qui reflète un choix personnel, pas seulement de bons sentiments, mais une sollicitude spontanée et agissante. « Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous » (Ro 5.8).

De la même façon, le sacrifice le plus grand qu’on puisse choisir de faire par amour, c’est « de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15.13). L’apôtre Jean exprime ces deux vérités conjointement dans sa première lettre : « Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères » (1 Jn 3.16). Mais l’amour est mis à l’épreuve longtemps avant d’en arriver à ce suprême sacrifice. Jean dit ensuite : « Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? » (1 Jn 3.17.) Celui qui pense qu’il aime assez ses frères en la foi pour se sacrifier pour eux, mais qui ne les aide pas dans des besoins bien moins extrêmes se trompe lui-même.

L’amour est une marque de la nouvelle naissance

Le véritable amour agapê est une marque certaine de la régénération. Jean dit : « Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. […], et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu » (1 Jn 3.14 ; 4.7). De même, Jean rappelle clairement au travers de sa lettre, que si quelqu’un manque habituellement d’amour envers les autres croyants, c’est une bonne raison pour douter de son salut (voir p. ex. : 2.9,11 ; 3.15 ; 4.8,20).

Jésus-Christ est l’exemple suprême de cette vertu suprême. Ce n’était pas que l’amour de son Père, mais c’était aussi le sien qui a conduit Jésus à donner sa vie pour nous, démontrant par son sacrifice volontaire l’amour qui donne sa vie pour ses amis. Et avant qu’il ne fasse ce sacrifice suprême, il a démontré de bien d’autres façons plus ordinaires cet amour qui se sacrifie. Lorsque Jésus a vu Marie et les autres qui pleuraient dans le jardin à cause de la mort de Lazare, il a pleuré, lui aussi (Jn 11.33-35). Il n’a pas pleuré parce que Lazarre était mort, puisqu’il avait sciemment retardé son arrivée à Béthanie jusqu’à ce que son ami soit mort, afin de démontrer qu’il avait la puissance de le ressusciter. Jésus a pleuré à cause du grand tort, de la grande destruction et de la grande misère humaine causées par le péché, dont le salaire est toujours la mort (Ro 6.23).

L’amour n’est pas facultatif

Pour le croyant, l’amour n’est pas facultatif mais obligatoire. Paul dit : « Marchez dans l’amour à l’exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s’est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur » (Ép 5.2). Pourtant, on ne peut obéir au commandement d’aimer sans l’aide du Saint-Esprit, qui est la source de cette manifestation du fruit spirituel et de toutes les autres. Paul, explique aux croyants de Rome que « l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné », et c’est pour cet amour venant de l’Esprit qu’il rend grâce pour les croyants de Colosses (Col 1.8).


Cet article est tiré du livre : Galates – John MacArthur de John MacArthur