L’alliance a été confirmée – Galates 3.15 (John MacArthur)

Frères (je parle à la manière des hommes), un testament en bonne forme, bien que fait par un homme, n’est annulé par personne, et personne n’y ajoute. (Galates 3.15)

Une alliance supérieure

Tout d’abord, l’alliance de la promesse est supérieure parce qu’elle a été confirmée comme irrévocable et inaltérable. On peut illustrer cela par une comparaison avec une alliance humaine. « Même à la manière des hommes, dit Paul, un testament fait en bonne forme, bien que fait par un homme, ne peut être annulé par personne, et personne n’y ajoute quoi que ce soit. » Même les humains considèrent que certaines dispositions qu’ils prennent ne peuvent être ni enfreintes ni amendées. Une fois qu’elles sont ratifiées, elles sont irrévocables et inaltérables.

Diathêkê (testamentDarby : « alliance ») est un terme général pour une entente qui engage des parties. On l’utilisait souvent pour désigner des dernières volontés, ou un testament, et dans certains passages, c’est probablement la meilleure façon de traduire ce terme. Mais des dernières volontés, ou un testament, expriment les désirs et les intentions d’une seule partie et n’en engage pas nécessairement d’autres. Une alliance, par contre, implique toujours deux ou plusieurs parties, bien que ses termes puissent être stipulés et remplis par une seule. Dans la Septante (la version grecque de l’Ancien Testament faite au iiie siècle avant Jésus-Christ) le terme est utilisé constamment pour désigner les alliances de Dieu avec son peuple – des alliances que seul Dieu initie et établit, et qui parfois sont conditionnelles et parfois ne le sont pas.

L’alliance avec Abraham

Lorsque Dieu fit son alliance avec Abraham, qui s’appelait encore Abram, il promit : « je suis ton bouclier, et ta récompense sera très grande. […] Ce n’est pas lui [Éliézer] qui sera ton héritier, mais c’est celui qui sortira de tes entrailles qui sera ton héritier. Et après l’avoir conduit dehors, il dit : Regarde vers le ciel, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Telle sera ta postérité. Abram eut confiance en l’Éternel, qui le lui imputa à justice. L’Éternel lui dit encore : Je suis l’Éternel, qui t’ai fait sortir d’Ur en Chaldée, pour te donner en possession ce pays » (Ge 15.1,4-7).

Lorsque Abram demanda : « Seigneur Éternel, à quoi connaîtrai-je que je le posséderai ? » (v. 8), Dieu ratifia l’alliance par une cérémonie commune au Proche-Orient ancien. Selon les instructions de Dieu, Abraham prit une génisse, une chèvre, un bélier, une tourterelle et une colombe, les coupa en deux, et mit les deux parties de chacun des animaux face à face, en laissant un passage entre elles. Au coucher du soleil, Dieu fit tomber sur Abraham un profond sommeil, de même qu’une grande frayeur et une grande obscurité. Après avoir confirmé sa promesse à Abraham, le Seigneur passa symboliquement entre les parties d’animaux sous la forme d’« une fournaise fumante et de flammes » (v. 12-17).

Une alliance inconditionnelle

Normalement, les deux parties qui faisaient alliance passaient entre les morceaux d’animaux, dont le sang ratifiait symboliquement l’entente. Mais dans ce cas-ci, seul Dieu passa, ce qui indiquait que, même si l’alliance consistait en promesses faites à Abraham et à ses descendants, c’était Dieu qui s’engageait. L’entente était unilatérale et entièrement inconditionnelle, seul Dieu avait des obligations.

« Si donc, soutient Paul, un testament fait en bonne forme, bien que fait par un homme, ne peut être annulé par personne, et personne n’y ajoute quoi que ce soit, à combien plus forte raison une alliance que Dieu a faite avec lui-même ne peut être annulée ou modifiée. Même l’alliance de Dieu avec Moïse n’a ni annulé ni amendé son alliance avec Abraham, parce que Dieu avait fait la première alliance permanente et inaltérable. »


Cet article est tiré du livre : Galates – John MacArthur de John MacArthur