La vigilance de Dieu envers son peuple (John MacArthur)

Après avoir établi la priorité de la pureté (Mat 18.8-9), Jésus revient sur l’amour de Dieu pour ses enfants en Matthieu 18.10. Il dit : « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. » L’idée, ici, est que nous ne devons pas mépriser le peuple de Dieu ni le considérer comme inférieur à nous-mêmes. La partialité n’a pas sa place dans la maison de Dieu – nous ne devons pas essayer d’avoir le dessus sur quelqu’un ni de nous surpasser les uns les autres. Cette mise en garde était particulièrement cruciale pour les disciples, qui venaient de se disputer concernant leurs positions personnelles dans le royaume. Leur constante ambition ne faisait que rabaisser leurs compagnons de route, alimentant leur jalousie et attisant le ressentiment dans leurs rangs. Au lieu d’aspirer à de grands honneurs, ils auraient mieux fait de s’édifier mutuellement.

Nous devons bien traiter les enfants de Dieu

De même, nous devons veiller à la manière dont nous traitons les enfants bien-aimés de Dieu, car tout le ciel se préoccupe de leurs soins. Le Père regarde ses enfants, et les anges observent le visage du Père afin de pouvoir être immédiatement envoyés au secours de tel croyant dans le besoin. Nous devons nous rendre compte qu’il y a un public céleste qui observe en permanence nos interactions les uns avec les autres. Quand nous sommes tentés de penser que personne ne regarde, souvenons-nous que nous avons des comptes à rendre au ciel. Dieu est très attentif à la manière dont ses enfants se traitent les uns les autres.

Dieu ne nous a pas sauvés et introduits dans sa famille éternelle juste pour que nous errions sans but, en survivant grâce à une nourriture spirituelle inconsistante et sans jamais appartenir à un corps ecclésial local. Une telle vie de flottement et d’instabilité est dangereuse pour notre croissance spirituelle. Comme l’explique Jésus en Matthieu 18.14 : « Ce n’est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu’il se perde un seul de ces petits. » Dans ce contexte, « se perdre » ne désigne pas la mort ou la destruction.

C’est plutôt une référence à la façon dont la chute dans le péché détruit l’utilité du croyant pour l’œuvre du royaume. Elle corrompt également ses relations, principalement avec Dieu mais aussi avec les autres croyants. Manifester un amour sanctifiant signifie que, comme Dieu, nous sommes attristés lorsque des croyants succombent au péché, et que nous nous réjouissons avec lui lorsque la brebis égarée est ramenée à la maison (Mat 18.13).


Cet article est tiré du livre : Demeurez fermes de John MacArthur