La supplication de Paul aux Galates – Galates 4.12 (John MacArthur)

Soyez comme moi, car moi aussi je suis comme vous, frères, je vous en supplie. (Galates 4.12)

Paul supplie ses frères en Christ de reconnaître et de vivre par la liberté dont jouissent tous les croyants par la grâce de Dieu. C’est là la vérité centrale de l’épître, une vérité qu’il a déjà prêchée et enseignée aux Galates, mais que les judaïsants semblent réussir à leur faire mettre en doute et à abandonner.

Il les supplie en disant : « Soyez comme moi, […] je vous en supplie, libres d’avoir à gagner votre salut en observant la loi et en vivant selon ses symboles, ses cérémonies, ses rituels et ses restrictions externes. » Il leur a déjà dit : « je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu » (Ga 2.19). Maintenant il les implore de reconnaître encore cette mort à la loi comme voie de sanctification, cette mort dont eux aussi ont fait l’expérience lorsqu’ils ont accepté Jésus-Christ comme leur Seigneur et Sauveur. Bien que tous les croyants soient appelés à vivre en obéissant aux normes morales immuables de Dieu (une telle vie démontre une conversion véritable, comme l’indique Ép 2.6- 10), ils ne peuvent pas davantage vivre par la loi qu’ils n’ont pu être sauvés par elle. « C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude » (Ép 5.1).

Paul n’accumule plus les arguments, il exhorte du fond du cœur. Il dit plus ou moins : « Vous savez comment j’ai toujours vécu depuis que j’ai reçu Christ et comment je vivais lorsque j’étais parmi vous. C’est comme cela que je veux que vous viviez, vous aussi. »

Paul supplie pour des raisons personnelles

Paul supplie également pour des raisons personnelles : car moi aussi je suis comme vous. Lorsqu’il est venu à Christ, il s’est dépouillé du moindre fil du légalisme dont il était peut-être plus prisonnier qu’aucun autre Juif de son temps (voir Ph 3.4-6). Bien que maintenant il devienne volontairement comme un Juif parmi les Juifs, et comme un non-Juif parmi les non-Juifs, se faisant ainsi « tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns » (1 Co 9.20- 22), Paul ne s’est jamais présenté, ni même considéré, comme autre chose qu’un pécheur racheté par Jésus-Christ, en qui « il n’y a ni Juif ni Grec […] ni esclave ni libre […] ni homme ni femme » (Ga 3.28). Sur le conseil des anciens de l’Église de Jérusalem, il a accepté à une occasion, pour ne pas offenser certains Juifs non croyants, de pourvoir aux dépenses de quatre hommes qui faisaient un vœu selon la coutume juive dans le temple (Ac 21.23-26). Mais il l’a fait comme un geste de liberté chrétienne et non comme un acte obligatoire selon la loi.

Les croyants juifs de Galatie savent bien que Paul a abandonné son ancienne attitude d’asservissement non seulement aux traditions rabbiniques, mais également aux lois cérémonielles de Moïse (voir Ac 21.21). Beaucoup de ces croyants, comme Paul lui-même, ont payé cher leur abandon du judaïsme pour Christ et ont été frappés d’ostracisme par leur famille et leur synagogue, et traités comme morts. Pourtant, les judaïsants essaient maintenant de les intimider pour qu’ils reprennent leur ancien esclavage à la loi. Paul dit en fait : « Je vous ai présenté la liberté, ne vous remettez pas en esclavage. »


Cet article est tiré du livre : Galates – John MacArthur de John MacArthur