La relation entre la sainte cène et la Pâque

Il est instructif que la sainte cène ait été instituée pendant la fête des pains sans levain, appelée la Pâque. D’ailleurs, Jésus a qualifié ce qu’il allait manger avec ses disciples ce jour-là de Pâque. La Bible rapporte:

La fête des pains sans levain, appelée la Pâque, approchait […] Le jour des pains sans levain, où l’on devait immoler la Pâque, arriva, et Jésus envoya Pierre et Jean, en disant: Allez nous préparer la Pâque, afin que nous la mangions […] Ils partirent, et trouvèrent les choses comme il le leur avait dit; et ils préparèrent la Pâque. L’heure étant venue, il se mit à table, et les apôtres avec lui. Il leur dit: J’ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir (Lu 22.1,7,8,13-15).

Impossible par conséquent de comprendre la sainte cène en dehors du contexte de la Pâque, qui nous est rapporté dans Exode 12. Israël était en captivité en Égypte, et Dieu était sur le point de délivrer son peuple en infligeant des plaies spectaculaires et miraculeuses par l’intermédiaire de Moïse. Le dernier de ces fléaux devait être la mort du fils premier-né dans chaque foyer en Égypte. Afin d’éviter que cela ne se produise dans les foyers des Israélites, ils devaient étaler le sang d’un agneau ou d’un chevreau sur le cadre de la porte de leurs maisons le jour où l’ange de la mort traverserait le pays. Dieu a dit à Moïse:

Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez ; je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d’Égypte. Vous conserverez le souvenir de ce jour, et vous le célébrerez par une fête en l’honneur de l’Éternel; vous le célébrerez comme une loi perpétuelle pour vos descendants (Ex 12.13,14).

La relation entre la Pâque et la sainte cène devrait être évidente. Les Israélites ont survécu à la mort dans leurs foyers grâce au sang des animaux qui recouvrait les cadres de leurs portes. Nous sommes sauvés de la colère de Dieu par le sang du Seigneur Jésus-Christ. La Pâque était un repas, comme la sainte cène. Toutes deux parlent de l’intervention de Dieu qui sauve son peuple de l’esclavage et de la tyrannie. L’esclavage en Égypte est une image de l’esclavage du péché. Le sang des animaux sacrifiés dans l’Ancien Testament préfigure le sang de Christ dans le Nouveau Testament. Voilà le sens de la sainte cène. C’est un rappel de la façon dont nous avons été sauvés de l’esclavage au péché et de la colère de Dieu par le sacrifice expiatoire du Fils de Dieu sur la croix.


Cet article est adapté du livre : « Le dessein de Dieu pour l’Église » de Conrad Mbewe