La raison d’être de l’enfer

Pourquoi Dieu a-t-il jugé bon d’établir un jugement éternel et sans fin ? Et quel est le principal péché qu’il est censé punir ? Et comment sommes-nous tous rendus si coupables que cette punition est appropriée et convenable pour chaque humain qui est séparé de Christ ? À cette question lourde, mais essentielle, nous trouvons la réponse dans Romains, chapitre 1. Ce qui suit est un extrait d’une prédication que John Piper a prononcée l’année dernière en Angleterre lors de « Revive », un week-end de conférence du réseau d’implantation d’églises « Co-Mission ». Voici ce qu’il a dit.

Nous ne quittons jamais Dieu parce que nous lui accordons peu de valeur. Nous remplaçons toutefois Dieu parce que nous accordons plus de valeur à quelque chose d’autre. Permettez-moi de le répéter. Personne ne quitte Dieu, ne délaisse Dieu, n’abandonne Dieu, ne supprime Dieu, ne se détourne de Dieu simplement parce qu’il l’estime peu. Nous nous détournons toujours de Dieu parce que nous accordons plus de valeur à quelque chose d’autre, c’est pourquoi c’est une telle insulte cosmique et un outrage infini. C’est l’outrage infini de l’univers, que les êtres humains préfèrent quelque chose d’autre à Dieu.

Nous voici donc à Romains 1.22-23 : « Ils se vantent d’être sages, mais ils sont devenus fous, » – et voilà – « et ils ont remplacé la gloire du Dieu incorruptible par des images. » Ils sont devenus fous et ont remplacé la gloire de Dieu par des images. Or, réfléchissez bien à cela, car vous l’avez tous fait. Et nous sommes tentés de le faire tous les jours – remplacer quelque chose par quelque chose d’autre revient à exprimer une préférence. Vous comprenez ? On ne remplace pas une chose à laquelle on accorde une valeur suprême par une autre à laquelle on accorde moins de valeur. Jamais. Vous échangez toujours quelque chose contre quelque chose que vous voulez à sa place. Vous ne voulez pas ça. Vous voulez l’autre chose. C’est ce que ce remplacement implique. Je veux l’autre chose.

Et tout le monde fait ça avec Dieu. Nous regardons sa gloire. Nous regardons sa puissance. Nous regardons sa sagesse. Nous regardons sa bienfaisance. Et nous ne disons pas, « Merci », et nous ne disons pas, « Tu es génial ». Nous disons, « Je vais te remplacer par quelque chose que je veux vraiment. » C’est la raison pour laquelle l’enfer existe, parce que c’est un péché infini. Vous ne pouvez rien faire de pire. Il n’y a rien de pire qui puisse être fait. Les péchés sont simplement l’expression de cela. Les péchés tirent tout leur mal de cela. C’est cela le mal.

Ce que nous appelons le mal, se faire du mal les uns aux autres, ce ne sont que de petites expressions de cela. Toute la pourriture que nous nous faisons les uns aux autres tire sa pourriture de la pourriture ultime qui consiste à remplacer Dieu, à dire au Créateur infini et à la plus belle réalité de l’univers : « Je ne veux pas de toi. Je ne te préfère pas. Tu n’es pas attirant pour moi. Tu ne me satisfais pas. Je ne tire aucun plaisir de toi. Ceci est mon désir. C’est mon trésor. » C’est ça le mal. Telle est la signification du mal. Et tous les autres maux tirent leur mal de cela, y compris les maux de l’argent, du sexe et du pouvoir. Paul va l’expliquer clairement.

Le problème le plus profond auquel nous sommes confrontés derrière l’argent, derrière le sexe et derrière le pouvoir est que nous connaissons tous le pouvoir suprême de Dieu. C’est le cas. Tout le monde le sait. Tous ceux à qui vous parlerez un jour – athées, sceptiques, agnostiques, laïques, new age, quelle que soit la religion – tous connaissent la vérité, à savoir que Dieu a une valeur suprême. Et tout le monde préfère quelque chose à Dieu. Adam et Eve pensaient faire une chose sage lorsqu’ils ont préféré leur voie et ce fruit à Dieu et à sa voie, et ils sont devenus fous et ont été obscurcis dans leur compréhension – et nous avons hérité de cela jusqu’aux racines de notre être.

Il existe deux types de condition cardiaque dans le monde : celle qui valorise Dieu par-dessus tout et celle qui valorise autre chose par-dessus tout. Mais la question principale à laquelle vous allez être confrontés alors que nous nous réunissons ici est de savoir si vos cœurs chérissent Dieu suprêmement au-dessus de tout le reste : tout le mal et tout le bien, toutes les bonnes choses que Dieu vous a données, toutes les mauvaises choses avec lesquelles le diable vous tente. Et je dis que, plus que les bonnes choses et plus que les mauvaises choses, Dieu est-il votre trésor ? Dieu est-il votre satisfaction ? Dieu est-il votre délice ? Parce que s’il l’est, l’argent, le sexe et le pouvoir se transformeront en potentiels remarquables dans votre vie. Et s’il ne l’est pas, l’argent, le sexe et le pouvoir deviendront incroyablement destructeurs entre vos mains.


Cet article est une traduction de l’article anglais «Why Hell Exists» du ministère Desiring God par Timothée Davi.