La puissance de L’Esprit – Actes 10.44-46 (John MacArthur)

Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les païens. Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu. (Actes 10.44-46)

Comme Pierre [prononce] encore ces mots, son sermon est soudain interrompu de façon saisissante. Sans que le texte ne le précise, il est évident que, quand Corneille et les autres païens ont entendu que le pardon était disponible par Jésus-Christ (Actes 10.43), ils ont cru. En réponse immédiate à leur foi, donc, le Saint-Esprit [descend] sur tous ceux qui [écoutent] la parole. La foi qui sauve engendre l’habitation par le Saint-Esprit (voir Ro 8.9 ; 1 Co 12.13), et le fait de ne pas avoir l’Esprit caractérise les incroyants (Jud 19). Il est vrai que la venue de l’Esprit a été retardée dans le cas des Samaritains. Bien qu’ils aient été sauvés par la prédication de Philippe, ils ont dû attendre la venue de Pierre et de Jean. Comme nous l’avons mentionné dans les remarques sur Actes 8.14 à 19, dans le chapitre 19, toutefois, cela avait pour but de souligner l’unité des Samaritains et des Juifs dans l’Église. Ici, ce genre de délai n’est pas nécessaire, puisque l’apôtre Pierre est déjà présent.

Actes 8 n’établit pas la norme pour la réception de l’Esprit. Si les croyants devaient toujours être sauvés pour recevoir plus tard l’Esprit, pourquoi Corneille et les autres recevraient-ils l’Esprit dès qu’ils sont sauvés ? L’opinion de certains à l’effet qu’ils étaient déjà sauvés et qu’ils ne font ici que recevoir l’Esprit va à l’encontre d’Actes 11.14. De plus, s’ils étaient déjà sauvés et si c’est ici simplement l’occasion pour eux de recevoir l’Esprit, pourquoi Pierre leur a-t-il prêché l’Évangile ? Pourquoi ne leur a-t-il pas plutôt enseigné comment recevoir l’Esprit ? La venue de l’Esprit ne nécessite aucune demande, aucune confession, aucun baptême d’eau et aucune imposition des mains. Il est venu pendant qu’ils écoutaient et qu’ils croyaient. Il est clair dans le témoignage inspiré que Pierre donnera un peu plus loin que Dieu leur a donné le Saint-Esprit quand ils ont « cru au Seigneur Jésus-Christ » (Ac 11.17).

Le Saint-Esprit est essentiel au chrétien

Un chrétien sans le Saint-Esprit, cela n’existe pas, puisqu’il est essentiel à la vie chrétienne. Le Saint-Esprit donne la puissance pour témoigner (Ac 1.8) et pour prier (Ro 8.26). C’est par son ministère que vient l’assurance du salut (Ro 8.16), puisque c’est par lui que les croyants sont « scellés pour le jour de la rédemption » (Ép 4.30 ; voir aussi Ép 1.13). Il est « un gage de notre héritage » (Ép 1.14) et aussi notre enseignant (1 Jn 2.27).

Pierre est sans doute étonné de ce qui arrive, bien qu’il ait déjà vu la même réalité chez les Samaritains. Mais ici, tous les fidèles circoncis qui [sont] venus avec Pierre [sont] étonnés de ce que le don du Saint-Esprit [est] aussi répandu sur les païens. Car ils les [entendent] parler en langues et glorifier Dieu. Ces six frères que Pierre a fait venir avec lui de Joppé sont étonnés de ce que des païens soient sauvés et reçoivent l’Esprit. Le fait que l’Église ne doive pas être exclusivement juive doit être un choc pour eux. Cependant, ils peuvent difficilement nier ce qui s’est produit, puisqu’ils [entendent] les païens parler en langues et glorifier Dieu.

Le parler en langues

Ce passage n’enseigne pas que le parler en langues se produit normalement lors de la venue de l’Esprit. L’Esprit s’est ainsi manifesté à cette occasion pour donner une preuve visible du fait qu’il habitait ces païens. Il savait que les frères juifs qui étaient avec Pierre seraient difficiles à convaincre, alors il s’est manifesté de la même façon qu’avec les chrétiens juifs lors de la Pentecôte. Il faut remarquer qu’ici, tout comme dans le reste du livre des Actes, le parler en langues est un phénomène de groupe et non un phénomène individuel. (Pour plus de détails sur le parler en langues, voir mon livre anglais intitulé Charismatic Chaos, Grand Rapids ; Zondervan. 1992, et 1 Corinthiens, Les Commentaires bibliques IMPACT, Cap-de-la-Madeleine [Québec] : Publications Chrétiennes, 2000.)


Cet article est tiré du livre : Actes, 1-12 – John MacArthur de John MacArthur