La nature de la religion (Louis Berkhof)

La Bible nous apprend que l’homme a été créé à l’image de Dieu. Lorsqu’il est tombé dans le péché, il n’a pas totalement cessé de porter l’image du Très-Haut. La semence de la religion est toujours présente chez tous les hommes, bien que leur nature pécheresse réagisse continuellement contre elle. Les missionnaires témoignent de la présence de la religion, sous une forme ou une autre, parmi toutes les nations et les tribus de la terre. Elle est l’une des plus grandes bénédictions de l’humanité, même si beaucoup la dénoncent comme une malédiction. Non seulement touche-t-elle aux origines les plus profondes de la vie de l’homme, mais elle contrôle aussi ses pensées, ses sentiments et ses désirs.

Ce qu’est la religion

Mais, au juste, qu’est-ce que la religion ? Seule l’étude de la Parole de Dieu peut nous apprendre à connaître la nature de la vraie religion. Le mot « religion » vient du latin et non d’un quelconque mot qui se trouve dans l’hébreu ou le grec original de la Bible. Il ne se trouve que quatre fois dans la traduction française de la Bible, Nouvelle Édition de Genève (Ac 25.19 ; Ac 26,5 ; Ja 1.26,27). L’Ancien Testament définit la religion comme la crainte de l’Éternel. Cette crainte n’est pas un sentiment de terreur, mais une estime respectueuse semblable à l’effroi, à l’égard de Dieu, mais à laquelle s’ajoutent l’amour et la confiance. Il s’agit de la réponse des croyants de l’Ancien Testament à la révélation de la loi. Dans le Nouveau Testament, la religion est une réponse à l’Évangile plutôt qu’à la loi, et elle prend la forme de la foi et de la piété.

À la lumière de l’Écriture, nous apprenons à comprendre que la religion est une relation dans laquelle l’homme se tient devant Dieu ; une relation dans laquelle l’homme est conscient de la majesté absolue et de l’infinie puissance de Dieu, de sa propre insignifiance totale et impuissance absolue. Elle peut se définir comme une relation consciente et volontaire à Dieu, qui s’exprime dans l’adoration reconnaissante et un service d’amour. La manière de rendre cette adoration et ce service religieux n’est pas laissée à la volonté arbitraire de l’homme, mais elle est déterminée par Dieu.


Cet article est tiré du livre : Précis de doctrine chrétienne de Louis Berkhof