La gloire de Christ illustrée dans l’Ancien Testament (John Owen)

Nous savons que l’Ancien Testament est à propos du Seigneur Jésus-Christ. Considérons maintenant certaines manières dont la gloire de Christ a été prédite. Premièrement, un ordre concernant l’adoration a été donné par Dieu à Moïse, et par lui à tout le peuple d’Israël. On y trouvait le tabernacle (et plus tard le temple) avec le sanctuaire, l’arche, le propitiatoire, le grand sacrificateur, les sacrifices et l’aspersion du sang. Mais tout cela n’était qu’une ombre qui anticipait Christ en tant que sacrifice unique pour le péché et son activité continuelle en tant que notre grand souverain sacrificateur. L’Esprit de Christ était aussi dans les prophètes qui ont parlé, et « d’avance, attestait les souffrances de Christ et la gloire qui s’ensuivrait » (1 Pierre 1.11).

En plus de ce culte extérieur pointant vers la gloire de Christ, il existe une communion intérieure de Christ avec son Église dans l’amour et la grâce, illustrée dans le Cantique des cantiques. Ce livre est grandement négligé et mal compris.

Quelques jours, ou même quelques heures, en compagnie de Christ, dans la communion d’amour si bien décrite dans ces pages, seraient une bénédiction surpassant de loin tous les trésors de la terre.

Si nous, privilégiés que nous sommes de posséder la révélation complète de Christ dans le Nouveau Testament, comprenons moins cette gloire que les croyants de l’Ancien Testament, nous serons jugés indignes d’avoir reçu ce Nouveau Testament !

Avant que Christ soit né à Bethléem, il apparaissait quelques fois sous la forme d’un homme. L’Ancien Testament en parle comme étant en colère, ou bien content, parlant comme un homme, et pointe donc vers l’époque où il deviendrait vraiment l’homme Jésus-Christ.

Lorsque la loi a été donnée sur le mont Sinaï, elle inspirait la terreur de la mort parce que personne ne pouvait satisfaire à ses saintes demandes (voir Exode 19). Mais lorsque Christ est venu sur la terre et a accompli la loi, il a obtenu le pardon et la justice pour son peuple. Ésaïe a vu la gloire de Dieu et a été rempli de terreur jusqu’à ce que son péché soit ôté au moyen d’un charbon pris de l’autel. Cela symbolisait la puissance purificatrice du sacrifice de Christ (voir Ésaïe 6.5-6 ; Jean 12.41). Ésaïe a aussi prophétisé au sujet de la gloire de Christ lorsqu’il viendrait dans le monde comme un enfant. « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la souveraineté (reposera) sur son épaule ; on l’appellera Admirable, Conseiller, le Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Renforcer la souveraineté et donner une paix sans fin au trône de David et à son royaume […] » (Ésaïe 9.5-6). Bien que les prophètes aient prédit la gloire du Christ qui venait, ils ne comprenaient pas pleinement ce dont ils parlaient. Mais maintenant, après que chaque mot de cette révélation nous a été dévoilé clairement dans l’Évangile, rien ne peut aveugler les cœurs humains à la vérité de la gloire de Christ révélée dans l’Ancien Testament, sinon un orgueil diabolique.

Les promesses et les prophéties concernant la personne de Christ, son avènement, son royaume et sa gloire, sont comme une ligne de vie traversant tout l’Ancien Testament. Christ a expliqué ces choses et la sagesse, la grâce et l’amour de Dieu pour l’Église en lui à ses disciples, à partir des écrits de Moïse et de tous les prophètes (voir Luc 24.27, 44-46).

Nous ne profiterons pas de la lecture de l’Ancien Testament à moins d’y chercher la gloire de Christ dans ses pages et de méditer sur elle.

Finalement, dans sa grâce, Dieu nous aide à comprendre en donnant plusieurs noms au Seigneur Christ dans l’Ancien Testament, démontrant son excellence de différentes façons. Entre autres, il est appelé la rose et le lys, à cause de la douceur de son amour et de la beauté de sa grâce et de son obéissance. Il est appelé une perle à cause de sa valeur, une vigne à cause de son fruit, un lion à cause de sa puissance et un agneau parce qu’il convient parfaitement pour un sacrifice. Je mentionne ces choses sans vouloir en faire ici une étude détaillée, mais simplement afin de stimuler nos pensées à propos de telles expressions et de leur signification, car elles révèlent quelque chose du caractère glorieux de Christ.

Cet article est tiré de La gloire de Christ par John Owen.