La futilité de l’intelligence (John MacArthur)

a faded roses

Le scandale de l’Évangile ne se limite pas à la croix. Paul précise ce qu’est sa simplicité scandaleuse. Dans 1 Corinthiens 1.19-21, l’apôtre explique :

Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, et je rendrai nulle l’intelligence des intelligents. Où est le sage ? où est le scribe ? où est le raisonneur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu, il a plu à Dieu dans sa sagesse de sauver les croyants par la folie de la prédication.

Les Juifs et les non-Juifs étaient à la recherche de choses complexes. Les Juifs trouvaient leur voie principalement dans les traditions rabbiniques. Mais les non-Juifs – notamment les Grecs – aimaient explorer la philosophie, la métaphysique, la gymnastique mentale et les labyrinthes intellectuels. Ils croyaient que la vérité n’est accessible qu’à ceux qui ont un savoir supérieur et des perceptions élevées. Ils étaient inondés de philosophies et d’écoles de pensée rivales se disputant la suprématie. La recherche de choses intellectuelles complexes et de connaissances transcendantes était tissée dans toute leur façon de raisonner.

L’Évangile ne laisse aucune place au gnosticisme

L’Évangile n’a aucun penchant pour cela. Il ne laisse aucune place au gnosticisme et ne rend aucun hommage à l’esprit humain. Il ne témoigne aucun intérêt pour la perspicacité complexe et ésotérique. Dieu dit qu’il détruira la sagesse des sages et l’intelligence des intelligents, et ajoute ces déclarations moqueuses : « Où est le sage ? où est le scribe ? où est le raisonneur de ce siècle ? » (v. 20.) Il s’agit d’une dénonciation complète de toute la perspicacité, la compréhension et la sagesse accumulées par les esprits de l’élite mondiale. Ils n’ont rien à offrir lorsqu’il s’agit d’une véritable connaissance spirituelle de Dieu et de sa vérité. En ce sens, l’Évangile s’oppose effectivement à la sagesse du monde. La perspicacité et l’intuition humaines sont inconstantes et non fiables. L’esprit pécheur n’a pas la capacité de trouver son chemin vers Dieu ou son royaume. La vérité que Dieu a révélée pour le salut est au-delà de l’esprit naturel de l’homme : « Mais l’homme naturel n’accepte pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge » (1 Co 2.14).

Dieu a voulu qu’il en soit ainsi. Il a ordonné que personne ne puisse parvenir à le connaître par la sagesse humaine. Le prophète Jérémie dit : « Les sages sont confondus, ils sont consternés, ils sont pris ; voici, ils ont méprisé la parole de l’Éternel, et quelle sagesse ont-ils ? » (Jé 8.9.) Ainsi, l’Évangile est également choquant parce qu’il entre en collision avec l’orgueil intellectuel, moral et religieux du pécheur.


Cet article est tiré du livre : Demeurez fermes de John MacArthur