La foi en Christ (Paul Washer)

Pour devenir les bénéficiaires de la grande œuvre de salut de Dieu, nous devons, non seulement nous repentir de nos péchés, mais aussi croire ou avoir confiance en ce que Dieu a fait pour nous par l’intermédiaire de son Fils, Jésus-Christ. Nous devons abandonner toute autre assurance et placer notre confiance exclusivement en la personne et l’œuvre de Jésus-Christ, sa mort sur la croix pour nos péchés et sa résurrection d’entre les morts. Nous devons croire que ce qu’il a accompli, il l’a fait pour nous, que nous avons été réconciliés avec Dieu et avons reçu la vie éternelle en lui.

Il est important de comprendre que, si Dieu commande à tous les hommes du monde entier de se repentir de leurs péchés, il leur commande également de croire en son Fils. Dans sa première épître, l’apôtre Jean écrit : « Et c’est ici son commandement : que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ… » (3.23.) Lorsque les foules ont demandé à Jésus : « “Que devons-nous faire, pour accomplir les œuvres de Dieu ?” Jésus leur répondit : “L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé” » (Jn 6.28b,29). Il est également important de comprendre que les gens ne peuvent obéir au commandement de croire en Jésus-Christ qu’en excluant tout autre objet de foi. Croire que Jésus est le Sauveur du monde, c’est n’accorder ce statut à rien ni personne d’autre. Il s’agit probablement de l’exigence la plus scandaleuse de la foi chrétienne. Une personne ne peut prétendre à la foi salvatrice en Christ comme Sauveur sans rejeter absolument tout autre moyen de salut. La foi authentique ne fait pas confiance à Jésus-Christ comme un Sauveur, mais comme le Sauveur.

Cette affirmation n’est pas l’invention étroite d’esprit d’un fondamentalisme radical ; elle trouve plutôt son origine dans les enseignements de Christ et de ses apôtres. Jésus s’est désigné lui-même en déclarant : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jn 14.6). L’apôtre Pierre était tout aussi audacieux lorsqu’il a été jugé devant le sanhédrin et a annoncé : « Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Ac 4.12). L’apôtre Paul a recommandé au jeune Timothée de faire l’œuvre d’un évangéliste et de souffrir comme un bon soldat de Jésus-Christ, sachant qu’il y a « un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme » (1 Ti 2.5). Sur la base de ces versets, il n’est pas injuste ou excessivement critique de dire que tout prétendu ministre de l’Évangile qui ne nie pas la possibilité du salut d’une quelconque autre manière que par Jésus-Christ a renié la foi. Un tel homme fait retomber sur sa propre tête ce terrible avertissement du jugement de Christ : « [Quiconque] me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux » (Mt 10.33).

Dieu n’a prévu qu’une seule ligne de vie, un seul cordon de fil rouge, pour assurer notre sécurité durant notre ascension vers l’éternité : Christ et sa mort sanglante sur la croix du Calvaire. Pour reprendre les paroles de l’apôtre Pierre : « Il n’y a de salut en aucun autre… » (Ac 4.12.) Seul cet Évangile a l’approbation de Dieu.


Cet article est tiré du livre : « L’appel de l’Évangile et la conversion authentique » de Paul Washer