La complémentarité (Sharon James)

Tout en reconnaissant que les femmes sont des êtres humains, la société moderne refuse de voir que ce sont aussi des femmes. Si le refus d’accorder à la femme la chance de réaliser son potentiel humain la rabaisse et l’opprime, elle souffre tout autant si on la prive des aspects distinctifs et uniques de sa vie de femme.

L’homme et la femme se complètent

Dieu créa l’homme et la femme de façon différente, dans un certain ordre, pour qu’ils se complètent l’un l’autre :

«L’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui. L’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l’homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant porte le nom que lui donnerait l’homme. Et l’homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs ; mais, pour l’homme, il ne trouva point d’aide semblable à lui. Alors l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit ; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme. Et l’homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! on l’appellera femme, parce qu’elle a été prise de l’homme. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. L’homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n’en avaient point honte» (Genèse 2.18-25).

Adam remarqua avec une joie et un plaisir sans retenue la différence entre lui-même et Ève. Il avait été créé à partir de la poussière de la terre ; elle était tirée de son corps. Il existait une parfaite complémentarité qu’exprime admirablement l’expression «une seule chair», qui désigne l’union physique et bien d’autres choses encore.

Ils ont différentes vocations

La manière différente dont Dieu les créa annonce leurs vocations fondamentales. Adam, tiré de la poussière, prendra l’initiative dans l’assujettissement du sol (en Genèse 2.15, Dieu lui commande de cultiver le jardin et d’en prendre soin). Plus tard, il fut maudit dans ses rapports avec ce domaine (Genèse 3.18,19). Ève, créée à partir du corps d’Adam, trouvera son épanouissement premier dans sa tâche relationnelle d’aide de son mari, de mise au monde et de soin des enfants. Dieu lui donna tout ce qu’il faut pour cela, sur les plans physique et émotionnel. Plus tard, la malédiction la frappa dans ses relations avec son mari et dans sa tâche d’enfanter (Genèse 3.16).

Il va de soi qu’aucun des conjoints ne pouvait tout seul mener à bien sa vocation propre. Genèse 1:28 indique qu’ils devaient agir de concert pour s’acquitter du mandat de remplir la terre et de l’assujettir que Dieu leur avait confié à la création. Adam avait donc besoin d’une aide, d’un vis-à-vis, pour l’épauler dans l’accomplissement de ce qu’il ne pouvait pas faire par lui-même.

L’homme est le leader

Dieu ne créa pas Adam d’abord par hasard. Cet ordre indique qu’il devait être le leader dans la relation. La race humaine, incluant l’homme et la femme, fut appelée «homme» ou «être humain». Dieu adressa à Adam l’interdiction de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal (Genèse 2.16,17). Après qu’Adam et Ève eurent transgressé cet ordre, Dieu commença par demander des comptes à Adam (Genèse 3.9). Il était le premier responsable du péché que lui-même et sa femme avaient commis. Le Nouveau Testament le souligne : tous meurent «en Adam» (Romains 5.12-21 ; 1 Corinthiens 15.22). Il est le chef de file ou le représentant de l’ancienne humanité, tout comme Christ l’est de la nouvelle.
Paul enseigne que «l’homme est le chef de la femme», qu’elle a été créée à partir de l’homme et pour lui (1 Corinthiens 11.3,8,9). Ces dernières années, plusieurs ont essayé de nier le fait que le terme traduit par «chef» exprime aussi l’autorité. Toutes ces explications ne sont pas convaincantes. Éphésiens 5.22 exhorte la femme à se soumettre à son mari (une application du principe de soumission énoncé au verset 21) car le mari est le chef de la femme. Les conséquences du leadership du mari sont claires. Plus loin dans le chapitre, Paul indique que le but de l’institution du mariage est de fournir une aide visuelle à l’amour de Christ pour son épouse, l’Église (Éphésiens 5.32). La relation entre Christ et l’Église n’est pas réversible : il commande, elle obéit. La relation entre mari et femme n’est pas réversible non plus. Par ailleurs, l’apôtre s’appuie sur le fait qu’Adam fut créé antérieurement à Ève pour indiquer la nature des relations entre hommes et femmes dans l’Église.

La femme se doit d’être une aide

Si Adam devait assumer le rôle de leader, Ève devait remplir celui d’aide. Ce terme ne désigne pas un serviteur ou une servante, quelqu’un qui obéirait au doigt et à l’œil, mais indique plutôt qu’Adam seul n’était pas capable de faire face aux tâches que Dieu avait confiées à l’être humain, et qu’à un niveau plus profond, il avait besoin d’être en relation avec quelqu’un qui soit de la même espèce que lui. Dieu était au-dessus de lui, les animaux au-dessous. Il lui fallait la compagnie d’un autre être humain. Mais bien que la femme soit de même espèce et parfaitement égale en dignité, elle est merveilleusement différente. Les deux se correspondent admirablement. Le corps de chacun est anatomiquement conçu pour combler et réjouir l’autre ; mais cet aspect n’est que le reflet d’une complémentarité psychologique et émotionnelle plus profonde.


Cet article est tiré du livre : Le dessein de Dieu pour la femme de Sharon James