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On m’interroge souvent sur les circonstances entourant les mariages. Selon quels critères est-il convenable de célébrer un mariage dans « telle ou telle » situation ? Je suis tout à fait conscient du fait qu’il y a de fortes opinions et de vifs désaccords quant à savoir si un pasteur évangélique doit marier des chrétiens, des non-chrétiens, ou toute autre personne qui se situe entre ces deux catégories. Au vu des dernières décisions de nos gouvernements, il est certain que le débat ne s’arrête pas là. Ensuite, il faut déterminer, au cas par cas, s’il est sage d’unir par le mariage un couple de chrétiens.
Je veux ici participer à cette réflexion et tenter de répondre aux appels et aux messages que je reçois régulièrement et qui se sont accumulés sur ce sujet. J’aimerais aborder ce thème en vous présentant quelques règles que je suggère de suivre dans ces 3 cas de figure fréquemment rencontrés :
1) Un chrétien qui se marie avec une personne non chrétienne
La plupart des croyants, moi y compris, maintiennent que cela n’est pas permis par l’Écriture et que ce n’est pas sage. Même si beaucoup d’entre nous ont entendu parler de cas dans lesquels l’autre conjoint s’est finalement converti, je n’encouragerai jamais un chrétien à épouser une personne non croyante, ni un pasteur à célébrer l’union d’un couple dont l’une des personnes est non croyante.
Cependant, si vous devez guider spirituellement un chrétien marié à une personne non croyante (comme je le fais), je vous suggère d’examiner 1 Pierre 3.16, qui est un texte très éclairant sur le sujet.
2) Un chrétien qui se marie avec une chrétienne
Le scénario idéal pour un pasteur est de marier deux chrétiens qu’il connaît bien au sein de son Église, qu’il est en mesure de conseiller adéquatement avant le mariage et qu’il pourra ensuite guider pendant les premières années de vie commune. Là où les choses se compliquent et où il faut faire preuve de sagesse et de discernement, c’est lorsque deux chrétiens souhaitant se marier ne sont pas membres d’une Église locale, ni sous la responsabilité d’un pasteur.
Quel que soit le scénario, si vous célébrez l’union de chrétiens, la cérémonie doit être considérée comme un culte d’adoration où l’Évangile serait prêché. Vous devez également connaître suffisamment la vie de cet homme et de cette femme afin de pouvoir diriger l’attention du public sur eux, à ce moment, et les exhorter à manifester l’amour de Christ pour son Église à travers la manière dont ils se comportent les uns envers les autres (Ép 5.2233).
Si un couple vit ouvertement dans un péché persistant sans démontrer aucune repentance (comme vivre ensemble et être physiquement intime), cela constitue une raison d’interdire la cérémonie. En effet, dans ce cas, je ne pourrais pas me tenir debout et recommander à l’assistance de les accompagner dans leur nouvelle vie commune en tant que chrétiens professants.
3) Un non-chrétien qui se marie avec une autre personne non chrétienne
C’est la question sur laquelle beaucoup aiment débattre. Tout ce que je peux dire à ce sujet, c’est que le texte de Genèse 2 – dans lequel le mariage est décrit comme une institution de la création qui glorifie Dieu lorsqu’il est conforme à son dessein (l’union d’un seul homme à une seule femme) – peut vous servir d’appui biblique, même si cette union n’atteint pas le but qui y est rattaché dans le plan de rédemption de Dieu (Ép 5.2233).
Si votre conscience vous permet de marier deux personnes non chrétiennes, assurez-vous de faire en sorte que ce mariage ne se déroule pas comme un service religieux, mais plutôt comme une simple cérémonie vous permettant, en tant que pasteur, d’unir cet homme et cette femme en présence de témoins. Cela peut aussi être une occasion stratégique de prêcher l’Évangile, mais, dans une telle situation, je m’assurerais que cela fasse partie de l’accord avec les mariés avant de m’engager à célébrer leur mariage.
Voilà ce qui résume ma pensée à ce sujet. J’espère que mes propos ne m’ont pas attiré vos foudres. Je voulais simplement vous faire part de quelques règles d’ordre général que j’ai suivies dans le passé, à travers toutes sortes de situations particulières, afin de déterminer si ma conscience me permettait, voire s’il était sage, de célébrer telle ou telle union.
Gardez à l’esprit que vous ne devez pas vous sentir obligé de célébrer un mariage, quelle que soit la pression que vous pouvez ressentir de la part de votre famille ou des membres de l’Église. Si vous vous demandez si deux personnes doivent se marier, écoutez votre conscience, laissez les Écritures vous guider et demandez conseil à des pasteurs qui se sont peut-être trouvés dans la même situation que vous, c’est-à-dire devant une décision compliquée concernant le mariage.
