Des pierres vivantes et la Pierre vivante (Dan G. McCartney)

De la même manière que Christ s’est identifié à nous par ses souffrances, nous sommes identifiés à Jésus par nos souffrances, et nous commençons à nous revêtir de son caractère. Pierre présente cette vérité de manière symbolique en comparant les chrétiens comme étant des pierres, à Christ la Pierre vivante d’Ésaïe 8.14; 28.16 et du Psaume 118.22.

Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu, et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, en vue d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ; car il y a dans l’Écriture :

Voici, je pose en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse, et celui qui croit en elle ne sera pas confondu.

L’honneur est donc pour vous qui croyez. Mais, pour les incrédules,

La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale, celle de l’angle
et
une pierre d’achoppement et un rocher de scandale.

Ils s’y achoppent en désobéissant à la parole, et c’est à quoi ils ont été destinés. Vous, par contre, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple racheté, afin d’annoncer les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. (1 Pierre 2.4-9)

Jésus est la « pierre de l’angle »

La pierre principale, la « pierre de l’angle » (1 Pierre 2.7), ou « pierre angulaire » (1 Pierre 2.6) fait clairement référence à Jésus. Comme Pierre le fait remarquer, l’Ancien Testament prophétise que des gens rejetteraient celui sur qui le peuple de Dieu (la maison de Dieu) serait bâti. Comment quelqu’un qui souffre peut-il être la pierre de fondation? L’idée d’un Messie souffrant était inacceptable pour la plupart des Juifs. Et pourtant, c’est exactement ce Messie souffrant et rejeté que Dieu a choisi pour être la « pierre angulaire ». Pierre continue en soulignant le fait que tout comme des individus ont rejeté la pierre principale, ils rejetteraient aussi toutes les autres « pierres » qui lui sont rattachées.

Un grand mystère

N’est-il pas étonnant que des gens se détournent de ceux qui souffrent, de sorte que ceux qui souffrent, souffrent doublement – premièrement par la souffrance et la perte en tant que telles, et ensuite en perdant des amis? Jésus lui-même, au moment de sa plus grande souffrance, a été abandonné par la plupart de ses amis. Parfois, cela nous arrive aussi. Tout comme la pierre principale a souffert, toutes les pierres peuvent s’attendre à souffrir. Et pourtant, la pierre principale, comme les autres du fait de leur connexion, sont précieuses pour Dieu (1 Pierre 2.4, 9), malgré, ou peut-être à cause de leur souffrance et de leur rejet.

Il s’agit ici d’un grand mystère. D’une certaine manière, la souffrance établit un lien entre Christ et nous, et entre nous et Christ, et c’est ce qui nous rend capables de savoir qu’il participe à notre expérience de souffrance, et que nous participons à ses souffrances et à sa gloire. La souffrance est ce qui fait de Jésus la pierre angulaire de son peuple. La souffrance est également ce qui fait de nous des pierres qui sont posées sur ce fondement.


Cet article est tiré du livre : Pourquoi faut-il souffrir? de Dan G. McCartney.